Attaque et saccage de Viva Fianarantsoa – La Force d’intervention de la police soupçonnée
Quelques jours après l’attaque terroriste des locaux de Viva à Fianarantsoa par une bande d’individus armés, cagoulés, et vêtus comme des commandos pour certains, l’enquête semble progresser. Hier, le contrôleur général et directeur général de la Police nationale Joachim Rajaobelina a confié que des sources basées à Fianarantsoa ont laissé entendre qu’un élément de la Force d’intervention de la police aurait été payé pour être à la tête du groupe d’individus impliqués dans l’attaque de Viva. Cette information pourrait se révéler vraie mais toutefois incomplète. En effet, selon nos sources sur place, l’attaque sur Viva a été perpétrée par 8 individus dont 4 civils et 4 autres tous vêtus des combinaisons sombres qui ressemblent étrangement à celles du FIP, ou de l’Unité spécialisée d’intervention. Selon cette information, il se pourrait donc que plus d’un élément de la FIP soit impliqué dans cette affaire en plus des 4 civils, qui font sûrement partie de la bande de gros bras commanditée par le tristement célèbre Mamy Be.
Effet d’annonce du DG de la Police nationale
Hier, le Directeur général de la Police nationale Joachim Rajaobelina a annoncé que des sanctions sévères seront prises à l’encontre des policiers qui seraient impliqués de près ou de loin dans l’attaque terroriste de la station Viva Fianarantsoa. Cette décision est plus que louable mais nous attendons tous de voir qui sera réellement sanctionné. En effet, nos responsables étatiques actuels ont toujours tendance à faire des effets d’annonce claironnants sans que les personnes visées soient un jour appréhendées. A titre d’exemple, nous avons eu droit depuis maintenant plus d’une année et demie à Tolérance Zéro, mais cela n’a toujours engendré que Résultat Zéro. Aujourd’hui, l’annonce du DG de la Police nationale peut donc laisser perplexe même si ce dernier a indiqué que le ministère est en plein assainissement des éléments constituant ce corps. L’enquête sur cette affaire est aujourd’hui entre les mains de l’Emmo, constitué d’éléments de la gendarmerie et de la police nationale, mais on se demande si elle ne va pas finir en queue de poisson, comme tant d’enquêtes avant celle-ci.
Laza Marovola