Mariage précoce – 41% des moins de 18 ans concernées
Le mariage précoce est une pratique encore courante à Madagascar, surtout dans les régions reculées. Selon les récentes statistiques, une fille sur trois serait mariée avant l’âge de 18 ans dans les pays les moins avancés, notamment sur le continent africain. Pourtant, le mariage précoce constitue une violation grave des droits humains sur le plan juridique. Depuis 2007, la loi en vigueur dans la Grande Ile indique que l’union de deux personnes, dont l’une est mineure, est strictement interdite. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes filles Malagasy sont cependant de plus en plus concernées par le mariage précoce. Le pourcentage de jeunes femmes de moins de 18 ans mariées est aujourd’hui très élevé et s’élève exactement à 41,2% sur tout le territoire.
Pour essayer de lutter contre ce fléau, une campagne nationale de sensibilisation a déjà débuté au mois de juin et ne prendra fin qu’au mois de décembre. Des organisations telles que l’Unicef et le Pnud sont impliquées dans cette campagne.
Importance du poids de la tradition
Dans la région Diana, le pourcentage des femmes âgées de 20 à 24 ans mariées avant l’âge de 18 ans s’élève à 58%. Dans les autres régions, le pourcentage est également important. Le fait est que le mariage précoce est peut être un fléau, mais pour beaucoup, cela reste un héritage culturel. En effet, il est coutume dans certaines régions que les filles de 12 ans quittent le cocon familial pour un mariage arrangé ou parfois forcé. Le mariage reste traditionnel et informel : les parents approuvent et les Ampajaka bénissent. Le cadre juridique n’a aucun pouvoir dans les régions où ce genre d’évènement est monnaie courante. En réalité, les causes des mariages précoces sont d’ordre culturel, socio-économique et éducatif. Toutefois, il ne faut pas oublier la pauvreté qui est toujours grandissante et qui pousse les parents à marier très tôt leurs filles contre une dote.
Laza Marovola