Festival Angonoky, 6ème édition – Faire connaître Soalala et ses richesses
La 6ème édition du festival Angonoky s’est déroulée à Soalala du 3 au 5 décembre derniers, un festival dédié à la tortue à éperon, l’animal fétiche des habitants locaux. Depuis quelques années, la protection de cette espèce est la raison d’être du Cofas ou Comité d’Organisation du Festival Angonoky, dans le district de Soalala.
Les Angonoky captivent l’attention de ces derniers non seulement grâce à leur endémicité mais surtout parce qu’ils sont sujets à l’extinction. Actuellement, les trois pressions que ces chéloniens subissent s’accélèrent, à savoir les feux de brousse, le défrichement et les trafics illicites, les vouant, d’ici peu, à la disparition totale.
Si les deux premières pressions sont plus ou moins maîtrisées, la troisième constitue le majeur problème car il ne cesse de s’intensifier, et ce presque au vu et au su de tout le monde, du simple habitant aux autorités.
Ainsi le thème de cette année est surtout choisi pour conscientiser un peu plus ceux qui perdent la raison pour piller à ce rythme les richesses du pays : « Angonoky ambelao ho riziky fa tsy atao trafiky » littéralement « laissez l’Angonoky être une chance pour la population et non l’objet des trafics ».
Ainsi le thème de cette année est surtout choisi pour conscientiser un peu plus ceux qui perdent la raison pour piller à ce rythme les richesses du pays.
Source de développement durable
Toutefois, Rakotonirina Jean Claude, responsable du volet touristique de la région Boeny, d’affirmer que la région prête main forte à Soalala pour défendre ses valeurs touristiques.
Des manifestations sportives et culturelles, des débats sur les nouvelles lignes de conduite sur la protection de l’environnement conjuguées au développement socio-économique local ont égayé les trois jours de festivité. Une occasion pour les acteurs environnementaux de renouveler la sensibilisation à l’intention de la population quant à l’importance de l’environnement naturel comme source de développement durable.
Par ailleurs, ces acteurs procèdent depuis peu au zonage forestier, pareil pour l’alphabétisation fonctionnelle ainsi qu’aux valorisations des produits locaux. Toutefois la continuité de leur action dépend des bailleurs, lesquels, espérons-le, n’abandonnent pas, vu le pillage de leur protégée, l’action de conservation de l’Angonoky.
A noter que le nom de l’Angonoky a été donné au festival, pour son endémicité propre à Soalala. Durant ces trois jours, les richesses de cette contrée ont été mises en exergue à l’aide des expositions devant la mairie. L’objectif du festival est de faire connaitre le district aux touristes du monde entier car une partie de la nature y est encore conservée dans toutes ses splendeurs et ses originalités.
Solo R.