Phénomène « Radaka boka » – Incompétence du ministère de l’Environnement
Deux ans après son arrivée à Madagascar, l’espèce de grenouille envahissante, localement appelée « radaka boka » est en passe de devenir un problème national puisque les départements qui devraient s’occuper d’anéantir ce fléau, fuient leur responsabilité. Dans la logique, c’est le ministère de l’Environnement qui doit se charger de la lutte contre les espèces invasives et/ou nocives pour la biodiversité. Pourtant, quasiment aucune mesure n’a été prise pour arrêter le massacre et d’’ailleurs, le ministère n’a jamais pu défendre la biodiversité sauvage endémique contre toutes les autres menaces telles la déforestation et entre autres le braconnage ainsi que la non-maîtrise de nos frontières. On sait que ce ministère est toujours présent sur ces sites dont les aéroports internationaux et les ports.
En réalité, ce ministère se concentre surtout sur le business c’est-à-dire la promotion des projets susceptibles d’attirer des investisseurs et bailleurs de fonds qui s’intéressent à l’exploitation de la biodiversité malgache. Ce serait pour cette raison que l’Etat a pris la décision de régulariser la création d’une centaine de nouvelles aires protégées. Ces forêts intéressent les universités et chercheurs étrangers en quête de laboratoires naturels pour leurs études.
Or, malgré la multiplication phénoménale du nombre et des surfaces des aires protégées, l’hémorragie des forêts malgaches et de sa biodiversité ne cesse de s’aggraver puisque les trafics illicites s’empirent en toute impunité. Déjà victime de braconnage et des feux, la « méga diversité » de Madagascar est actuellement sous la coupe des espèces envahissantes.
Dominique Val