Les chinois de Behoririka sont pointés du doigt par le Service financier de Madagascar (Samifin) comme étant les complices des trafiquants de bois de rose à Madagascar. Dans son rapport d’activités, le directeur général de Samifin Jean Claude Razaranaina  a donné de plus amples précisions : « D’après les dossiers traités par le Samifin, deux groupes distincts y ont intervenu. L’un est commandité par la mafia chinoise qui a envoyé un émissaire pour gérer directement le trafic.  Lorsque les financements sont épuisés, celui-ci a mobilisé les fonds locaux auprès des chinois de Behoririka qui récupèrent leurs avoirs en Chine par l’intermédiaire d’achats suivis de micmac en douane. L’autre a été manipulé en catimini par un sino-malgache résident dont le nom ne figure nulle part. Il rassemble les bois de roses des opérateurs des régions Sava et Analanjirofo et effectue l’exportation au nom de ceux-là même ». 

Silence complice du ministère de l’Environnement
Le Dg du Samifin dénonce également le mode de travail auprès du ministère de l’Environnement et  des forêts en annonçant que « la plupart des bois de rose coupés sont des produits illicites. La compétence pour constater ces infractions relève exclusivement de l’autorité forestière en tant qu’officier de police judiciaire (Opj). Le Samifin n’a pas trouvé et n’a pas pu accéder à un quelconque procès-verbal jusqu’à présent bien que ceci doit constituer la preuve de la constatation des infractions qui sont à l’origine du blanchiment ». En tout cas, c’est une autre version très éloignée de celle des tenants du pouvoir. Apparemment, la volonté de faire cesser le trafic de bois de rose comme une priorité du régime n’est que discours puisque le ministère de l’Environnement n’est même pas capable de fournir des rapports précis sur les mouvements relatifs au trafic de bois de rose.

St Jacques Marino