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Vendredi 22 Novembre 2024

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Exploitation minière à Soamahamanina – De l’expropriation à la destruction de patrimoine !

Madagascar, comme de nombreux pays en voie de développement actuellement, accueille de nombreux grands projets miniers : le projet Ambatovy concerne l’exploitation du nickel et du cobalt, et celui de la société Qmm pour  l’ilménite à Fort-Dauphin. Moins populaire et détruisant l’environnement, le projet Soamahamanina est en cours de démarrage.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, il s’agit sûrement de la future plus grande exploitation aurifère de Madagascar. Des exploitations avec une envergure de ce genre devraient propulser Madagascar au moins au rang de pays émergent. Car comme nous le savons, le Brésil, le Pérou, la Bolivie ou encore le Chili se sont hissés là où ils sont grâce au boom de l’exploitation minière. Or, la situation du pays est tout autre, le fait est que ces projets sont déjà entrés dans la phase exploitation, ce qui signifie un ralentissement des investissements faits à travers ces projets. En plus de ne rien apporter à l’économie du pays, les grands projets miniers à Madagascar sont une des plus grandes sources de déception sociale au niveau de la population. Et l’exploitation de Soamahamanina n’y échappe pas.

 

Des chinois et des hectares

Une société chinoise dénommée « Jiuxing Mines S.a.r.l » s’est installé depuis un temps au cœur de la localité de Soamahamanina, dans le district Miarinaivo de la région Itasy. Comme son nom l’indique, cette société œuvre surtout dans l’exploitation minière et selon les enquêtes menées auprès des responsables administratifs de Soamahamanina, ces derniers ont obtenu un permis d’exploitation pour le Béryl, l’or et pour d’autres pierres précieuses qui pourraient se trouver dans le sous-sol du terrain exploité. Pour la petite histoire, selon le Maire actuel de Soamahamanina, la genèse de cette histoire remonte en 2007. Cette année-là, une société dénommée « Tanety lava » a obtenu un permis de recherche sur le site, en d’autres termes, un permis de prospection. Il apparait évident qu’un tel permis n’a pour but que de déboucher sur une exploitation. Alors en 2014, un transfert de permis a été effectué entre la dite société « Tanety lava » et la société chinoise qui occupe maintenant les lieux. Et suite des péripéties, le maire de déclarer qu’en 2015, exactement 15 jours après sa prise de fonction, un permis d’exploitation dûment signé et en règle lui tombe d’en haut, plus précisément du Ministère auprès de la présidence en charge des Mines et du pétrole, selon ses dires, pour pas moins de 6000 hectares de terrains !

 

Des compensations dévalorisantes

Parmi ces 6000 hectares désormais acquises par les chinois de la société Jiuxing Mines Sarl, il existe des terrains titrés, des héritages sur lesquels se trouvent des habitations, des cultures et même des tombeaux, des terrains mis en valeur par des occupants depuis des années et des terrains domaniaux. Pour pouvoir occuper ces dits terrains, la société chinoise a bien voulu compenser les propriétaires expropriés, car c’est le mot. Mais des compensations plus que décevantes et même dévalorisantes pour les habitants. Ces derniers ont reçu de la part de la société quelques bouteilles d’huiles, quelques grains de riz et des bicyclettes. Des dédommagements à la limite du ridicule, à croire qu’il s’agit d’échanger un bonbon sucette contre des lingots d’or. De plus, si ces projets sont censés fournir ou créer des emplois au niveau de la population, jusqu’ici, rien n’a été fait par la société dans ce sens : aucun  n’a été fourni par la société aux habitants de la commune de Soamahamanina.

 

Des dégâts incommensurables

Mais cela n’est encore que la partie visible de l’iceberg, car l’impact de ce projet promet d’être dévastateur. Tout d’abord, en ce qui concerne l’environnement, il va engloutir à jamais une forêt unique au monde. En effet, les forêts de « Tapia » qui font la splendeur de cette partie ouest de la région sont uniques au monde. Les seuls sites où l’on peut retrouver cette végétation sont les régions Itasy et Amoron’i Mania. Nulle part au monde, on ne retrouve cette végétation et de plus, les « Tapia » ne sont pas cultivables mais se reproduisent naturellement. Personne n’arrive à faire pousser ces arbres si typiques de la région. Or, actuellement, nombreux d’entre eux ont déjà été coupés ou abattus pour la construction d’une route menant vers la carrière d’exploitation. Le fait est que ce projet met en péril un patrimoine environnemental national et unique au monde. De plus, ces forêts de « Tapia » font vivre les « landy be » ou les vers à soie qui servent à la fabrication de la soie malgache qui est renommée dans le monde entier de par sa qualité. Notons que cette espèce aussi ne survit que dans ces forêts de l’ouest. Mais à part cela, ces vers à soie, dont certains sont appelés « Landivola » sont ceux qui génère ou engendre l’un des plus grand papillons du monde. Il est donc clair que ce projet minier met en péril une biodiversité unique en son genre et qui ne pourra jamais être retrouvée.

L’église catholique comme dernier rempart

Face à tout cela, les paysans, cultivateurs, éleveurs et habitants de Soamahamanina se sont tournés vers l’Eglise Catholique, le dernier rempart des opprimés. C’est dans ce cadre que des Evêques de l’église, et surtout celui en charge du Diocèse de Miarinarivo ont réuni la population hier dans les enceintes de l’Eglise, les réunions dans les bureaux de l’administration ayant été interdite. Ces derniers d’inciter la population à rester unis face à l’adversité et à ne pas céder devant des menaces ou des tentatives de division. De plus, ce dernier de souligner à l’endroit de tous ceux concernés que le bien commun doit primer avant tout sur les intérêts personnels ou l’argent. Aussi, la protection du patrimoine et de l’Homme doivent primer sur tout autre chose. Les habitants de Soamahamanina se sentent à bout de nerf et les risques d’une explosion sociale se font déjà ressentir. En réponse à tout cela, des éléments de l’Emmo-reg ont été dépêchés sur le site pour protéger les matériaux et les infrastructures déjà en place. Car depuis le début, il semble que tout vient d’en haut.

Ny Aina Rahaga

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