Consultation publique au préalable de Soamahamanina – Par invitation et à Miarinarivo
D’après le décret Mecie ou Mis en compatibilité des investissements avec l’environnement, les promoteurs de projet minier doit faire l’étude d’impact environnemental où l’office national de l’environnement doit procéder au moins une audience publique en vue d’une séance d’information émanant du promoteur de projet à l’endroit de la population locale affectée par le projet. La dite consultation publique, doit permettre à la population locale d’émettre son avis sur le projet. Chaque projet industriel est contraint de passer par ces deux étapes qui facilitent également l’intégration du projet auprès de la communauté locale. « Or, pour le projet de Jiuxing mines, la consultation publique a eu lieu à Miarinarivo au lieu de Soamahamanina et sur invitation alors que toute la population est concernée par le projet », se désole Serge Zafimahova du club éthique et développement. Même sur invitation, qui se traduit aussi par la sélection des participants aux consultations publiques, ces derniers n’ont pas encore caché leurs préoccupations durant ces consultations publiques.
La société chinoise Jiuxing mines a obtenu une autorisation d’exploitation émanant du Bureau des cadastres miniers de Madagascar (Bcmm), le 5 novembre 2015, après la cession du permis de la société Tanety Lava. Chose étrange, Sinomada Jiuxing Mines Limited n’a été constituée le 7 décembre 2015 d’après l’annuaire des entreprises de Hong-Kong. Le numéro de référence de la société dans l’annuaire est le 2318857.
L’Etat fait la sourde oreille
Malgré l’interpellation de la population locale, l’Eglise, les médias, … l’Etat fait la sourde oreille. La société civile à travers plusieurs organisations dont le Sif ou Sehatra iombonan’ny fananan-tany, le Craad-Oi, le Cde, l’Ecar à travers le projet Taratra, Mazoto, collectif Tany, Defi, le réseau Soa ont fait une lettre ouverte au Président de la République. « L’exploitation de Jiuxing mines à Soamahamanina n’a pas respecté la loi qui exige la consultation publique (de la population), ce qui représente un danger pour l’environnement et ne respecte pas les droits de la population », annonce ces sociétés civiles.
Rakotoarivony