Parc National Zahamena – Une exploitation minière menace les lieux
Toutes les régions de Madagascar sont aujourd’hui sujettes à des exploitations de différentes sortes. D’ailleurs, celles minières à Madagascar sont de plus en plus nombreuses et les cas atteignent un niveau de préoccupations élevé. Plusieurs cas on déjà été répertoriés comme les expropriations de propriété, les exploitations illégales et la licéité apparente des exploitants font que l’extraction d’or ou autres minerais posent problèmes pour la nation et sa population. Et même si le pays ne ressent pas encore l’ampleur des dégâts environnementaux, voilà qu’une exploitation minière porte directement atteinte au Parc National Zahamena, dans la localité de Bemainty. Face à cela, depuis le 23 octobre 2016, un barrage a été mis en place par les forces de l’ordre dans le but de maîtriser l’exploitation illicite des mines de saphir et de rubis. Malgré les efforts déployés par les autorités, le nombre des exploitants ne cesse de croître sur les nouveaux sites aux alentours. Mais un revirement de la situation a fait que le 5 novembre dernier, une frange d’environ 500 personnes d’exploitants miniers de Bemainty, dans l’aire protégée Corridor Ankeniheny Zahamena, est arrivée à Ambodivoangy Andapa, situé à quelques kilomètres du parc. Heureusement cette frange a été repoussée avec l’aide de gendarmes et des agents du parc. Mais ce répit ne saurait pas durer longtemps puisqu’une fois les ressources épuisées sur les sites actuels, les exploitants vont de nouveau se déplacer et menacent donc constamment les lieux.
Pour éviter tout débordement futur, la Direction du parc national Zahamena a mis en place des mesures de sécurité. Pour ce faire, les patrouilles dans les zones à risque ont été renforcées, et les zones d’entrée à Antanandava et Vavatenina sont désormais contrôlées. Néanmoins, les responsables du Parc National travaillent avec le préfet de Fénérive-Est pour la réquisition de militaires en cas de ruée. En outre, il y a la mise en place des missions de brigades mixtes classiques depuis le mois de novembre qui continuent jusqu’au contrôle des exploitations illicites. A noter que même si les sites d’exploitation de Bemainty et Didy sont sources de revenus, une grande partie des exploitants qui s’y trouvent sont illicites. Cependant, si leur activité venait à s’étendre, la population vivant grâce aux bienfaits de la nature en pâtirait. Alors que cette dernière est celle qui prône le respect de l’environnement et les exploitants sont ceux qui la détruisent. Dans la logique, ces exploitants doivent être définitivement limités dans leur activité.
Seheno Kely