Bois de rose au Singapour – La Cites ne sanctionne pas la Grande île
L’histoire de l’exportation « autorisée » de bois de rose au Singapour a failli mettre la Grande île sous embargo de la Conférence des parties à la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites). Cet organe, après les promesses faites par la Grande île, vient de prendre sa décision sur le cas de Madagascar et le menace d’embargo. Il en résulte que le pays ne va pas subir de sanction et pourra ainsi continuer de faire du commerce de ses espèces sauvages qui constitue la principale source de revenus de plusieurs ménages malgaches.
A titre de rappel, c’est le Secrétariat permanent de la Cites qui, l’année dernière, a soufflé l’idée au Comité permanent d’imposer un embargo sur toutes les espèces protégées de l’île.
Renforcer les contrôles
Selon les décideurs de la Cites, il suffirait aux autorités malgaches de mettre en exécution certaines responsabilités pour que le pays puisse avoir l’autorisation de commercialiser les bois de rose saisis.
Mais cette décision ne signifie pas que la Grande île sera libre de le faire à sa guise. Les autorités ont pris des engagements. L’application de ces engagements ainsi que la lutte contre les trafics des ressources naturelles du pays, surtout les espèces menacées d’extinction sont suivis de près par la communauté internationale et surtout la Cites qui a rappelé que les autorités malgaches doivent établir des rapports convaincants sur les mesures prises contre l’exploitation et l’exportation illégales non seulement de bois de rose, mais aussi de bois d’ébène et de palissandre. L’Etat malgache doit aussi travailler sur le renforcement des contrôles et faire un inventaire d’au moins un tiers des bois saisis et aussi déclarés. Les autorités compétentes devraient par la suite présenter leurs rapports à la 18ème conférence des parties.
Recueillis par FR