Jeune et chômage – 600 000 emplois par an, un défi réalisable à Madagascar
La Jeune chambre internationale (JCI) « Ilon’Iarivo » a tenu une conférence-débat autour de la participation des jeunes au développement mardi dernier à l’immeuble Socota Analakely.
Des points essentiels y ont été abordés, dans le but de répondre aux plus préoccupantes interrogations des jeunes citoyens actifs qui sont venus nombreux à cet évènement.
A cette occasion, la JCI « Ilon’Iarivo » a invité trois personnalités marquantes dans la vie économique et politique de Madagascar, entre autres le juriste Sahondra Rabenarivo, la présidente du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le président du Groupe Socota, Salim Ismail.
Parmi les priorités pour le succès de développement, ces trois mentors ont été unanimes sur l’importance de la création de l’emploi que ce soit en milieu rural ou dans le secteur industriel. Sous l’angle démographique, le taux de la croissance démographique de la population malgache est de 3% par an. A cet effet, le pays devrait créer près de 600 000 emplois par an, a déclaré le président du groupe Socota Salim Ismail. « Cela semble vertigineux, mais beaucoup de pays l’ont fait », a-t-il souligné.
Pour pouvoir réaliser ce défi, Salim Ismail a proposé deux mesures que l’Etat devrait prendre. Primo, la mise en valeur de l’exportation des produits manufacturés, ce qui représentera une part très importante de main-d’œuvre. Celui-ci a apporté un exemple précis sur le cas de la Chine qui a pu créer plus de 80 millions d’emplois grâce la politique d’ouverture de marché que celle-ci a adopté. Mais aussi le cas de l’Ethiopie qui a su devenir la plus grande chaîne des industries textiles ces dernières années. En second lieu, Salim Ismail a rappelé davantage l’importance de la création des zones économiques spéciales comme les zones franches, avec des infrastructures adéquates pour faciliter les activités des industries.
Par ailleurs, d’autres facteurs au développement ont été abordés à cette conférence-débat, particulièrement l’investissement dans l’éducation mais mieux adaptée au contexte malgache donc plus technique, avec des formations professionnelles, qui doit répondre aux besoins de la population malgache.
Riana