Développement durable – L’infrastructure verte du pays à réhabiliter
Madagascar est un des pays les plus sensibles aux changements climatiques. Il y a encore quelques mois, le pays a laissé derrière lui le passage du phénomène El Niño, mais au-delà de tout cela, la Grande île est victime depuis quelques décennies des mauvaises pratiques à l’encontre de l’environnement.
Les atteintes à l’environnement ont affaibli les fonctions de l’écosystème et affectent le bien-être de la population malagasy en général. Actuellement, on peut noter que tous les métiers qui dépendent directement de l’environnement sont mis à mal. Pour combattre cette « infamie », l’Etat a fait de la Restauration des Paysages Forestiers (Rpf) une des approches prioritaires. C’est dans ce cadre qu’une stratégie nationale sur la restauration des paysages forestiers a été élaborée en 2016, et faisant l’objet d’une validation durant l’atelier de la plateforme nationale Rpf, hier mercredi 15 février 2017. A travers l’orientation de ce document, il ne s’agit plus de protéger uniquement les forêts mais de redonner vie à toute l’infrastructure verte du pays. En d’autres termes, tous les domaines qui sont rattachés à l’environnement et à l’équilibre de l’écosystème sont pris en compte. Plusieurs domaines y figurent comme l’agriculture, ou l’approvisionnement en eau de la population. De même, après la présentation de la stratégie, les acteurs présents ont entamé les réflexions sur la définition des actions prioritaires et les besoins en services écosystémiques. D’ailleurs, cette deuxième réflexion constitue une étape transitoire vers la phase opérationnelle. A cet effet, il s’agit d’honorer les engagements du pays pour la restauration de 4 millions d’hectares de terres dégradées et de forêts d’ici 2030.
4 orientations stratégiques
En tant que document de stratégie nationale, celui-ci repose sur 4 grandes orientations pour l’atteinte des objectifs. Il s’agit de l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et de la gouvernance locale, car ce sont ceux-ci qui sont à la base d’une mise en œuvre en bonne et due forme des actions à faire. C’est un socle qui définit l’efficacité des agents avec la population locale et la gestion des ressources au niveau des concernés. Il y a également la mise à l’échelle des actions. Car dans cette stratégie, il ne s’agit plus de reboiser 3 ou 4 hectares de terrains mais d’agir par rapport aux réels besoins du pays et des véritables problèmes rencontrés pour les endiguer de façon définitive. Et en dernier lieu, il y a la mobilisation de masse. C’est une nécessité de faire en sorte que toute la population soit concernée par l’urgence de la préservation de l’écosystème et de sa restauration. Tout un chacun devra se sentir touché par cette stratégie parce qu’au final, tout le monde peut y trouver son compte.
Seheno Kely