Développement de l’agrobusiness – Dix suggestions de l’ODE
Alors que l’agriculture est l’un des secteurs porteurs à Madagascar à travers les atouts et les potentialités que détiennent le pays, la transformation des produits agricoles reste timide en dépit d’une politique de mise en valeur établie par le gouvernement malgache quelques années auparavant. A cet effet, l’Observatoire de l’Entreprenariat (ODE) a réalisé un constat de l’agrobusiness à Madagascar et propose dix suggestions pour le développer dans la dernière parution du Bulletin mensuel du Plan d’action pour le développement rural (PADR).
L’ODE a relevé les points faibles de l’agrobusiness à Madagascar, notamment la désorganisation de la filière à l’exception de quelques canaux, comme celui du riz ou de la vanille. La qualité des produits agricoles se détériore à cause des techniques de production archaïques, du vieillissement des plantations et du difficile accès aux semences améliorées et autres intrants. C’est effectivement pour ces raisons que les produits agricoles venant de la Grande île sont refoulés une fois arrivés dans les autres Etats importateurs, car les normes sur le marché international sont exigeantes. En effet, Madagascar reste en général dans l’agriculture de subsistance et est encore fournisseur de produits traditionnels non-transformés, d’après l’ODE. Les facilités de stockage et de transformation des denrées sont encore rares.
Pour l’ODE, le gouvernement et ses partenaires, ainsi que les opérateurs dans le milieu devraient déployer des moyens pour faciliter l’acquisition d’équipements agricoles pour usage collectif, dans le but d’améliorer les conditions de production. Par ailleurs, l’opérationnalisation des chambres d’agriculture et des centres de services agricoles est également une priorité avancée par l’Observatoire, pour la commercialisation des produits.
L’agrobusiness représente un vecteur important de développement économique durable. Selon le dernier rapport de l’ONUDI sur cette branche active en Afrique, les allants liés aux ressources, en amont, et les activités de transformation, en aval, ainsi que la distribution et la commercialisation représentent près d’1/5 du PIB de l’Afrique subsaharienne et pratiquement la moitié de la valeur ajoutée de la manufacturation et des services de la région.
Recueillis par Riana