Grève de la Jirama – Le pire à craindre
Comme convenu, les employés de la Jirama ont procédé à une grève d’avertissement, hier. Tout service a été suspendu et les usagers n’ayant pas été prévenus ont dû rentrer chez eux. D’un côté,tous les employés se sont réunis au siège de la Jirama à Soarano. Et de l’autre, les agents de l’Emmo-Reg rôdaient aux environs et se faisaient huer par les manifestants. Mais ce n’est qu’une grève d’avertissement, le pire sera à venir si les autorités compétentes persistent à prendre à la légère les manifestations syndicales.
D’ailleurs, il n’est nullement dans les habitudes du régime de tirer leçon des erreurs. Pour faire preuve de son autorité, le gouvernement a tendance à ne pas intervenir que lorsque le problème dégénère au point de ne plus être maîtrisé. Cela fait montre une fois de plus l’incompétence et la mauvaise gouvernance. Pour revenir à la grève des employés, l’intersyndicale de la Jirama conteste, en effet, l’octroi de la gestion de la centrale thermique de Mandroseza à la société américaine Symbion Power. Une décision qui remettrait en cause le coût de l’électricité. Bien que ladite société promette un prix abordable, il faut voir la réalité en face.
D’ailleurs, la Jirama procède actuellement à une vente à perte et le gouvernement a dû opter pour la politique d’investissement afin de compenser le gap entre la vérité de prix et celui appliqué. La subvention, selon toujours les informations reçues est estimé à 300 milliards d’ariary qui est largement insuffisante à voir la situation de la société et le problème de délestage. Pourtant, le gouvernement prévoit encore de la réduire à 200 milliards d’ariary.
Aussi, les employés revendiquent à ce que l’Etat cesse de s’ingérer dans l’administration de la société mais également de suspendre tout octroi d’action à des sociétés privées. En effet, l’intersyndicale a porté l’affaire auprès de l’inspection du travail. En attendant, les activités vont reprendre et les manifestants d’interpeller les dirigeants de trouver des solutions pour que la situation ne s’aggrave pas.
Ralambomamy