Tout le monde, même le parti politique HVM, émet de sévères critiques à propos de l’organisation et le déroulement des élections communales et municipales du 31 juillet dernier. Des milliers d’électeurs qui n’ont pas pu voter, des bulletins pré- cochés, des mercenaires transportés à bord des bus pour voter, ainsi que des votants qui n’habitent même pas les quartiers mais sont inscrits dans les listes électorales,…la liste est longue pour prouver que les élections communales et municipales étaient truffées d’anomalies. Tout le monde critique la Ceni-T qui devrait être le principal organisateur technique et matériel de ce scrutin. Pourtant, cette dernière persiste et signe que c’était une réussite. Attalah Béatrice, ancien président de cette commission électorale censée être indépendante,  a même annoncé que tout le monde est responsable et les anomalies ne devraient être rejetées seulement à la Ceni-T. Une déclaration qui rejoint la publication d’une ancienne journaliste, travaillant actuellement au sein du système des Nations unies à Madagascar, critiquant indirectement ceux qui ne sont pas inscrits dans la liste électorale.

La gabegie et les anomalies sont flagrantes pour qualifier les dernières élections communales et municipales de honte la mise en place de la démocratie à Madagascar. La Ceni-T semble oublier par exemple qu’un candidat à la mairie de la capitale n’était pas inscrit dans la liste électorale. Elle a également ignoré que le jour même de l’élection, un candidat à la Commune urbaine de Fianarantsoa a été jeté dans une cellule de la gendarmerie pour être condamné d’un an de prison ferme, 3 jours plus tard.

Ces élections risquent de provoquer une nouvelle crise grave à Madagascar puisque les partis politiques ainsi que les électeurs envisagent déjà la logique de la confrontation. Le TIM accuse les candidats d’Etat d’avoir manipulé les élections au profit du HVM. Par contre, dans plusieurs communes à l’instar d’Ivato et de Tsiroanomandidy, le HVM dénonce des manœuvres de fraudes électorales perpétrée par le TIM. D’un autre côté, les candidats soutenus par la plate-forme politique ARMADA dénoncent les TIM et HVM d’avoir détourné l’élection.

Le président du parti politique Otrikafo, qui a été empêché de se présenter aux élections, a déjà dénoncé que la fraude vient de la Ceni-T. Une opinion qui peut sonner juste vu les milliers d’anomalies constatées dans la quasi-totalité des communes. Pour trouver des solutions fiables à ce trouble qui secoue le pays, les dirigeants doivent commencer par la dissolution de cette commission électorale incompétente.

Dominique Val