Manakara – Plainte groupée à l’encontré du HVM
Cinq jours après la tenue des élections communales et municipales, les contestations ne cessent d’éclater au grand jour, preuve que le récent scrutin a été un véritable foutoir. Après Antananarivo, Fianarantsoa, Miarinarivo, Ambovombe Androy, ou encore Toliara, c’est aujourd’hui à Manakara que le scandale fait grand bruit. Hier, c’est le candidat de l’Arema Maître Tsaralahy Christian qui a dénoncé les fraudes perpétrées par le Hvm. Ce dernier a affirmé que le jour de l’élection, le 31 juillet dernier, les bureaux de vote ont ouvert avec plusieurs heures de retard, plus précisément avec 3 à 4 heures de retard. Pendant cet intervalle de temps, le représentant de la Ceni-T sur place a ramassé plusieurs, voire des centaines de cartes électorales et de carte d’identité d’électeurs pour des manipulations dans la liste électorale. A ce sujet, le candidat de l’Arema a précisé que la liste électorale était pleine d’anomalies, que celle-ci a été tenue en otage par le représentant de la Ceni-T. Entre autres, le chef d’un Fokontany a été verbalement remercié pour avoir mis en colère le préfet de région. Aujourd’hui, le collectif des candidats à la mairie de Manakara a donc décidé de porter plainte contre le Hvm.
Près de 4 000 voix de différence
A l’heure actuelle, les candidats de Manakara revendiquent que les élections dans leur région soient annulées et reprises pour la simple raison que les manœuvres frauduleuses du Hvm sont inacceptables. Pour preuve de cette fraude flagrante, la différence de voix entre le premier candidat et le deuxième est anormalement très importante. En effet, le candidat du HVM est sorti vainqueur de ces élections avec près de 4053 votes tandis que le deuxième candidat qui le talonne n’en a reçu qu’un peu plus de 700. La différence est flagrante et c’est également pour cette raison que le Hvm est accusé de fraude à grande échelle. Comme dans la majorité des cas de contestation, le Hvm est pointé du doigt et il faut reconnaître qu’au vu de la situation actuelle, le parti d’Etat devra un jour ou l’autre s’expliquer à la population s’il veut éviter le pire pour le pays. En effet, nous fonçons droit aujourd’hui dans un climat d’instabilité sans précédent.
Laza Marovola