Futur Sénat – Condamné au service de la présidence
Les résultats partiels et non officiels des dernières élections municipales et communales controversés donnent l’avantage aux candidats du parti d’Etat. Sauf miracle, il n’y aura plus aucun changement notoire pour les résultats officiels. Ceci équivaut à dire que la majorité des grands électeurs, qui désigneront par élection les deux tiers des sénateurs, sera entre les mains du HVM. Ce parti du président de la République monopolisera le vote et aura le pouvoir de choisir à sa guise la quasi-totalité des 60 sénateurs élus. En plus de tout cela, le chef de l’Etat a déjà le droit de désigner lui-même les 30 membres restant de la chambre haute.
Dans cette logique, le principe de séparation du pouvoir ne sera plus respecté puisque déjà, le pays n’a pas de pouvoir judiciaire, et que le pouvoir exécutif est entièrement composé de partis politiques alliés du chef de l’Etat, il reste à ce dernier de se débarrasser des actuels membres de l’Assemblée nationale qui lui donnent du fil à retordre depuis son accession au pouvoir. L’organisation de nouvelles élections pour de nouveaux députés sera plus avantageuse pour l’actuel régime puisqu’il maîtrise déjà la stratégie de l’organisation des élections permettant au HVM de rafler tous les sièges.
Le régime risque de jeter aux oubliettes le fameux
« pacte de responsabilité » proposé par la Haute cour constitutionnelle, et déjà accepté par la nouvelle majorité parlementaire, mais pas encore finalisé à cause des élections du 31 juillet dernier. Cette situation constitue quand même une menace pour la paix et la stabilité dans le pays puisque cela entrainera les dirigeants à choisir une position inflexible face aux différents foyers de tension qui se multiplient actuellement. Le pays risque une fois de plus d’entrer dans la logique de l’affrontement.
Dominique Val