Vous êtes ici :

Mercredi 27 Novembre 2024

ombre

Le sommet de la nullité !

Le deuxième examen officiel de l’année se tient cette semaine et toujours en plein hiver où encore une fois, les élèves ont dû affronter un froid de canard tout en se remémorant des leçons et devoirs, ainsi que des connaissances acquises depuis de nombreuses années.  L’objectif est donc d’empocher le brevet d’études de premier cycle, le Bepc, après – en principe – 9 années passées sur les bancs dont 5 pour les classes primaires et 4 pour celles appelées secondaires. Le Bepc est en même temps la carte sésame pour accéder au niveau lycée, même si pour certains établissements  d’enseignement avides de gagner des sous et sans se soucier de la qualité du savoir et de la capacité intellectuelle de l’élève, mais plutôt soucieux de remplir les salles de classe, l’obtention de ce diplôme n’est nullement nécessaire. Et effectivement, il s’agit bien d’un diplôme reconnu mais qui ne vaut plus que son poids du papier. Partout, que ce soit dans l’administration publique ou pour le secteur privé, les recruteurs réfléchissent à deux fois avant d’embaucher un M2, le titulaire d’un master 2. Il faut dire que justement, la qualité de l’enseignement depuis plusieurs décennies laissent carrément à désirer et par conséquent, laissent sur le carreau des milliers de jeunes qui ont dépensé des milliers d’heures de formations supérieures, tout en dépensant la fortune de leurs parents !

Pour en revenir à l’examen officiel du Bepc, les bambins de 14 à 15 ans, – en moyenne- ont dû l’affronter dans les glaciales salles de classe. L’explication de quelques journaux télévisés sur la rencontre entre des masses nuageuses venant de Mahajanga, de Toamasina et celles d’Antananarivo, et provoquant des pluies abondantes, n’a pas ramené un peu de chaleur dans le cœur des élèves obligés de se plier aux incompétences et irresponsabilités  des éminences grises du ministère de l’Education nationale. D’ailleurs, une salle chauffée est un rêve complètement inaccessible pour un pays où le délestage débute aux lueurs de l’aube pour ne se terminer qu’à l’heure où les sorciers rentrent chez eux ! Mais déjà avoir une ampoule, qui pourrait éclairer les salles en question, est un luxe pour de nombreux centres d’examen ! Bref, encore une fois, les cerveaux sont aussi gelés que les mains, hier matin si la tête et les vêtements ont donc été bien mouillés par l’inattendue déluge. Pour le deuxième jour, le scénario était le même et déjà des quartiers se trouvant dans la ville basse présentent déjà les premiers signes avant-coureurs d’inondation. Du coup, des milliers d’élèves de la Capitale de Madagascar ont dû patauger dans une boue rouge déjà puante avant d’arriver à destination, si ailleurs dans les provinces, un vent froid attaque jusqu’aux os des adolescents qui ont déjà du mal à se tenir debout et à se concentrer sur l’examen, faute de nourriture adéquate. On sait que la malnutrition, la sous-alimentation, et la famine sont aussi les autres maux qui rongent la jeunesse malgache, et ce, tout au long de l’année. On sait que la période de soudure dure depuis des décennies dans le pays et que les mesures initiées par les différents tenants de pouvoir qui se sont succédé à la tête de la Nation, n’ont fait qu’enfoncer davantage la population dans le dénuement jusqu’à ce qu’on ait aujourd’hui un chiffre effarant de 95% d’entre nous qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

Il faut s’attendre ainsi à une autre baisse du taux de réussite pour ce niveau et notamment pour la Capitale. Tel a été le cas pour l’autre premier examen officiel, le certificat d’études primaires et élémentaires – le Cepe – dans la circonscription scolaire d’Antananarivo où ce taux est passé de 85% l’année dernière à 75% cette année, et surtout, a été battu par celui du district d’Ankazoabo Sud qui a vu une réussite de plus de 90%. La conclusion est évidente : dans cette contrée lointaine où les dahalo sévissent jour et nuit, jusqu’à prendre en otage l’éducation primaire et l’enseignement en général, où les professeurs et maîtres Fram désertent les lieux, où les salles de classe ont le ciel pour toit, et où, entre autres, le tableau noir n’existe plus, les bancs de bois ont été remplacés par un sol spongieux fait de sable et de terre, et où la famine est leur pain quotidien, les élèves des classes primaires réussissent mieux.

En tout cas, les citoyens ne comprennent pas les raisons qui poussent l’Etat à ne pas rectifier le tir d’autant que cela ne coûte rien de programmer ces examens officiels dans un bon timing. Les tenants de pouvoir actuel estiment sûrement que plus l’année scolaire est longue, plus, les élèves acquièrent des connaissances et deviennent intelligents et/ou intellectuels. Voilà comment on sacrifie toute une génération et dans 20 ou 30 ans, le pays ne pourra que s’enfoncer davantage dans la médiocrité pour devenir le sommet de la … nullité !

Jean Luc RAHAGA

image

Misalovana ny andraikitry ny hafa

Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho

Lire la suite

image

Mais avant tout ça ?

La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40

Lire la suite

image

Fanafihana tao Antanety - Vely famaky no nahazo ilay renim-pianakaviana

Nisehoana fanafihana mahatsiravina tao amin’ny fokontany Antanety ao amin’ny kaominina Ampanotokana ny talata lasa teo. Renim-pianakaviana no nokapain’ireo jiolahy ny famaky.  Toerana anisan’ny anjakan’ny vono olona sy vaky trano raha iny

Lire la suite

ombre