JIOI – La souveraineté piétinée
Les Comoriens ont donné le bon exemple, celui de quitter la tête haute, fiers de défendre leur souveraineté nationale face à une organisation lamentable et marginaliste des jeux olympiques à La Réunion. Madagascar subit le même sort d’exclusion de la part des organisateurs puisque les Réunionnais, par le biais du consulat de France à Madagascar, refusent d’accorder le visa pour une vingtaine d’athlètes et une dizaine de journalistes. Face à cet incident qui relève de la diplomatie, les haut dirigeants malgaches restent muets et évitent toute intervention. Normalement, si La Réunion ne veut pas que les sportifs malgaches participent aux jeux des Iles qu’elle organise, la Grande île devrait suivre le chemin des comoriens en abandonnant l’événement.
Ministère des Sports et de la honte
Le ministère des Sports n’était pas capable d’organiser à temps la demande de visa pour 23 athlètes et 10 journalistes qui devraient participer aux jeux des Iles de l’océan Indien à La Réunion. Comme excuse, le ministère a même eu le culot de traiter le consulat de France à Madagascar comme étant trop exigeant et inflexible pour une situation « exceptionnelle ». Dans la logique, l’organisateur de ce déplacement devrait initier depuis au moins un mois à l’avance la préparation des dossiers de la délégation malgache qui participera à cet événement sportif régional des îles de l’Océan Indien. Comme situation exceptionnelle demande mesure exceptionnelle, les responsables ont dû négocier à l’avance avec le consulat de France. Quelles que soient les explications de la partie malgache, la faute vient sans discussion du ministère des Sports. Pour preuve, d’autres sportifs et journalistes pris en charge par d’autres organisations ont obtenu leurs visas et ont pu rejoindre La Réunion à temps puisqu’ils ont respecté les délais requis.
Incompétence flagrante
La préparation de Madagascar notamment sa participation, à cette édition des jeux des Iles de l’océan Indien, est soumise à diverses critiques surtout côté protocole et logistique. La majorité de la délégation, arrivée à La Réunion à temps, a également été victime d’un problème organisationnel avec la non-obtention de badges.
En effet, les sportifs et journalistes n’ont pas pu accéder aux villages des jeux ainsi qu’aux navettes pour rejoindre les sites des jeux. Il y a également une équipe malgache qui n’a pas pu prendre part à la compétition. Des preuves qui témoignent l’inefficacité du ministère des Sports malgache. Pourtant, ce dernier a brillé, avec une armée de journalistes, lors de l’inauguration du stade de Fianarantsoa, en juillet dernier, durant la précampagne électorale au cours de laquelle le chef de l’Etat a fait une démonstration de sa cote de popularité.
Dominique Val