Plus d’une année et demie déjà que nous sommes sous le joug du nouveau président de la République élu par la voie des urnes et rien ne se passe comme prévu. En effet, le robinet des aides budgétaires aurait déjà dû être ouvert il y a longtemps mais le régime du nouveau chef d’Etat ne convainc pas l’ensemble de la communauté internationale. A l’heure actuelle, l’instabilité règne encore en maître et les dernières élections communales n’ont pas amélioré la situation. Mais en dépit du fait que le pays est aujourd’hui réellement au bord d’une crise sans précédent, le président de la République est incapable de prendre concrètement la situation en main. Ce dernier ne fait qu’essayer de garder sa place coûte que coûte, et la majorité de la population peut le constater dans la mesure où le numéro un actuel n’a pas acquis la légitimité ni la reconnaissance nationale. Après une année et demie à essayer de diriger un pays sans en avoir les vraies compétences, le président de la République a réussi à prouver qu’il ne peut plus tenir ses promesses électorales. En première ligne de ses échecs, la fin définitive du problème délestage dans les 6 mois suivant son investiture est aujourd’hui un rêve impossible. Aujourd’hui, les coupures de courant sont plus fréquentes que jamais et le principal responsable est l’Etat, qui n’est pas en mesure de payer les sociétés privées productrices d’électricité. Preuve que les caisses de l’Etat sont actuellement complètement vides, ou ont été complètement vidées. Aujourd’hui, pour essayer de se rattraper, le régime bleu martial a décidé de libéraliser le commerce de l’or mais cela se révèle déjà comme une solution irréfléchie en plus d’être une décision source de polémique. Par ailleurs, cette libéralisation de la filière or peut causer une guerre civile comme au Rwanda ou au Congo où les personnes s’entretuent à cause, entre autres, du diamant. Avec cette récente décision du régime, les bandits et peut être même des gens sans histoire auront une bonne raison de s’attaquer à des orpailleurs puisqu’une pépite se trouve à la clé. Le régime actuel accumule échec sur échec mais s’entête à rester au pouvoir jusqu’en 2018 pour on ne sait quelles raisons. Aujourd’hui, les différentes grèves qui se tiennent actuellement dans la capitale mais aussi dans les régions sont les preuves flagrantes de l’échec des dirigeants dans plusieurs domaines importants. Face aux nombreuses contestations issues de la mauvaise organisation des élections communales et municipales, des différentes manœuvres frauduleuses et autres manipulations de résultats, nous ne pouvons qu’en conclure que les dirigeants actuels ne savent pas comment diriger un pays. Une chose menant à une autre, nous avons également la preuve que ces derniers n’agissent pas pour l’intérêt général du pays et de la population mais sont plutôt motivés par leurs intérêts particuliers. Combien de fois l’incompétence des ministres et le laxisme du président de la République ont été décriés, ces derniers n’ont jamais agit en conséquence. A croire que le limogeage de Henri Rabary Njaka à la tête du conseil d’administration d’Air Madagascar et du cabinet de la Présidence n’a été que du cinéma pour calmer le jeu un bref moment. Pourtant, dans les pays développés que nos dirigeants aiment tant prendre en exemple, un simple petit faux pas et c’est le remaniement. Chez nous, le remaniement est une chose impossible à imaginer surtout avec ce régime Hvm qui n’accepte que des personnes qui acceptent d’être à sa solde. Pourtant, un vrai chef d’Etat conscient de la situation critique de son pays, de l’instabilité qui en découle aurait déjà dû procéder à un remaniement général quitte à faire des mécontents dans son clan. Le pacte de responsabilité en vue d’un nouveau partage du pouvoir (plus équitable) est une chance pour le président de la République mais ce dernier semble ne pas vouloir la saisir quitte à laisser le pays dans l’instabilité dans un climat d’apaisement inexistant.

Laza Marovola