Le régime ne rate aucune occasion pour la saisir et se faire détester davantage par la population. Hier vers 5 heures du matin, des gros bras sont venus piller le marché d’artisanat du Coum. C’est seulement quelques heures après que les éléments des forces de l’ordre et ceux de la police municipale sont  intervenus. Une intervention qui n’a, en rien, calmé la situation. Au contraire, ils ont confisqué des marchandises et articles. Des représentants du Seimad sont également venus assister à cette intervention. Furieux, les marchands ont contesté et certains ont même  lancé des pierres pour protéger leurs biens mais en vain. Tout a été saccagé et des intrus ont également profité de la situation pour voler des articles. Notons qu’un marchand s’est fait arrêter par les forces de l’ordre. Pour les marchands, les mesures prises par la Seimad sont illégales. L’affaire est en cours de traitement et le renvoi des marchands sera encore suspendu, mais cela n’a pas été respecté. « Quoi qu’il en soit, nous dénonçons le geste barbare des forces de l’ordre. Nous n’avons pas peur des menaces et nous allons porter plainte contre cette violence » déplore une des victimes. Dans l’après-midi, l’avocat des marchands est venu sur les lieux muni d’un dossier que l’affaire est bel est bien en cours de traitement.

Le petit peuple reste victime de la dictature des partisans du pouvoir. La loi du plus fort règne et il faut se plier à toutes directives pour ne pas compromettre les intérêts de l’Etat. Les marchands en sont conscients mais ne veulent pas se laisser faire. Seulement, le dernier mot appartient toujours à ceux qui détiennent le pouvoir. Une fois de plus, le peuple doit se résigner pour ne pas se faire arrêter. Non seulement l’Etat ne parvient pas à créer de l’emploi pour ceux qui en ont besoin mais détruit le peu d’activité génératrice de revenus.

Ralambomamy