Force est de constater que la prolifération d’armes à feu est une des causes de la recrudescence de l’insécurité, mais aussi des crimes en tout genre. Conscient de cette réalité, la police nationale a dirigé une action dans ce sens. Cependant, l’information sur laquelle elle s’est basée émane d’une personne anonyme de bonne volonté, faisant part de la présence d’un civil, détenteur d’arme à feu habitant le quartier d’Anosipatrana. Au vu d’un tel renseignement, la police se devait de vérifier la véracité des faits, ainsi, une descente a été effectuée sur le lieu par les éléments de la brigade criminelle. Le suspect a alors été identifié et une fouille a aussitôt été menée à son domicile.

Cette fois, les craintes ont été confirmées, les policiers ont découvert dans cette demeure six fusils, dont 5 de fabrication artisanale et le sixième s’avérait être un Mas36. A part les armes à feu, une centaine de munitions y ont également été trouvées. Sur le moment, le présumé a été questionné sur la provenance de ces armes à feu, mais mieux encore, il a non seulement avoué le forfait mais a également dénoncé ses complices. Cinq autres noms ont été sortis de cette interrogation, dont trois femmes. Au nombre de six, ils ont tous été embarqués, notamment pour le besoin de l’enquête.

Leur audition a permis aux enquêteurs de savoir qu’ils venaient de démanteler une bande de fabricants  d’arme à feu, car ils  confectionnent eux-mêmes les fusils, avec la saisie des matériaux qu’ils utilisent. Et non moins des trafiquants, puisque les fusils fabriqués sont destinés au commerce. Ces malfrats ont déjà leur client potentiel qui fait actuellement l’objet d’une recherche.  Entre temps, la police n’a pas manqué de remercier la vive collaboration de la population, tout en insistant sur le fait que la lutte contre l’insécurité est l’affaire de tous et non l’unique responsabilité des forces de l’ordre  sollicitant ainsi la continuité de cette coopération fructueuse.

Njara Fih