En dépit et malgré le nombre de campagne de dépistage et en même temps de prévention de la polio, la Région Boeny doit se rendre à l’évidence. Cette maladie, d’un autre âge, est bel et bien présente dans cette partie du territoire nationale. Faut-il en avoir honte ou devra-t-on trouver les voies et moyens pour l’éradiquer dans les plus brefs délais.

Sans plus attendre la réponse à cette terrible question, dès le 10 août dernier, les principaux responsables régionaux de la santé publique se sont consultés à la Mairie de la ville. Non seulement ils ont dû déclarer l’existence d’une épidémie de polio dans la région, mais ont également pris les décisions idoines en pareil cas dans les plus brefs délais.

En la matière, Dr. Ravalomanda Harison Nirina, directeur régional de la santé, a rendu public 3 cas avérés de polio dans la région. On en recense ainsi deux cas dans la ville de Mahajanga contre un autre dans le district de Soalala.

Des cas avérés qui corroborent la conclusion de l’OMS selon laquelle la Grande île, parmi les pays du continent et voire dans le reste du monde, reste le seul pays où les cas de polio entraînent encore des lésions graves et permanentes parmi les patients en bas âge. D’où il s’avère urgent la mise en place d’un plan de contingence de la maladie. A partir des sefom-pokontany, ledit plan d’urgence mobilise toutes les forces vives, selon le Préfet de région, Rakotoaridina Dieudonné. Une descente sur terrain afin de sensibiliser les parents sur l’efficacité du vaccin antipolio est également prioritaire. Ce plan de sensibilisation s’effectuera de concert, outre les agents de l’OMS, avec le programme Passoba-Santé de l’Unicef afin de s’assurer de la rapidité et de l’efficacité des mesures à prendre dixit les autorités de la Région Boeny.

Solo R.