Grèves de l’ENS – Les lacrymogènes de retour
Jour 2, la tension est montée d’un cran entre les éléments des forces de l’ordre et les étudiants grévistes. Si les hommes en uniforme ont simplement suivi de près l’évolution des manifestations des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) à Ampefiloha ce lundi, hier, ils ont changé de méthode. Constatant que les étudiants gênaient la circulation, les éléments de l’Emmo-Reg sont intervenus. Mais cette fois-ci, ils ont utilisé de la poudre au lieu du gaz. Peut être bien que les bombes ont été utilisées du côté du Coum 67Ha. Cependant, les normaliens ont réaffirmé leur intention de tenir jusqu’à gain de cause leurs revendications en argumentant leur droit aux études. En effet, ces étudiants ont été privés d’études depuis plus d’un mois du fait que le régime et le ministère de tutelle ne veulent pas satisfaire les demandes du SECES (Syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur) concernant ses indemnités et la concrétisation des accords. Et pourtant, personne ne prend en compte ni les revendications des étudiants ni celles des enseignants-chercheurs alors que cela aurait un impact néfaste sur les études, selon leurs doléances.
Contrairement à leurs confrères, les étudiants auprès de l’université d’Ankatso ont décidé actuellement de suspendre leur grève. Selon leurs explications, ils sont au courant des démarches déjà entamées pour régler au plus vite le conflit qui oppose le SECES et le régime tout en espérant la reprise des cours d’ici peu. Pour rappel, le SECES a déjà expliqué que si jamais la grève persiste jusqu’à la fin du mois, cette année universitaire sera incomplète au point d’aboutir à une année blanche.
Vahatra Ny Aina