Dernièrement, le Premier ministre Jean Ravelonarivo a encore certifié que le gouvernement est parvenu à réaliser ce que peu estimait impossible, notamment de tenir les élections à la date prévue. Une fierté bien effectivement pour un gouvernement aussi borné. Mais la situation confirme une élection précipitée et la plus mal organisée de tous les temps. Un fait que nul ne peut contester vu le nombre de requêtes déposées auprès du Tribunal administratif et financier. La date limite de dépôt a été clôturée hier vers 6h du matin et plus de 900 requêtes ont été enregistrées dans toute l’île. Effectivement, les élections communales 2015 battent le record pour ce qui est d’imperfection.  Mais bien sûr, il serait difficile pour Ravelonarivo et compères de l’admettre. En tous cas, les candidats et leurs électeurs comptent actuellement sur la bonne foi et l’objectivité des juges du tribunal administratif et financier. Une tâche qui est loin d’être facile pour ces derniers qui travaillent sous pressions.

Inondé de requêtes, le tribunal administratif est dans une posture non confortable.   Les juges n’ont que 90 jours pour traiter plus de 900 dossiers, ce qui revient à plus de 10 dossiers par jour sans exclure les week-ends. Rien de tel n’a eu lieu si le gouvernement et les organisateurs des élections avaient accordé de l’importance aux diverses recommandations pour améliorer les processus électoraux. Selon le KMF Cnoe, Madagascar dispose d’un code électoral pouvant garantir une élection transparente mais le code même n’a pas été respecté. Aucune mesure n’a d’ailleurs été prise pour pouvoir dénoncer la violation du code électoral. Actuellement, c’est le pays tout entier qui est condamné par l’amateurisme des organisateurs des élections et par la négligence et l’incompétence du gouvernement.

Ralambomamy