L’ambiance au Coum 67Ha chauffe jour après jour. Après l’intervention des forces de l’ordre lundi dernier pour déloger tous les marchands de cet espace commercial, les mesures illégales optées par la Seimad alors que l’affaire est toujours en cours de traitement, plusieurs vendeurs, notamment de mobiliers, ont décidé hier d’occuper à nouveau leur territoire. Ces derniers ont envahi le marché, bloqué l’accès avec les moyens du bord mais se sont heurtés aux forces de l’ordre qui ont voulu entrer. Les pierres ont commencé à voler de partout et les éléments de l’Emmoreg ont bien sûr répondu en tirant des bombes lacrymogènes dans la foule pour la disperser. Après quelques échanges, ces derniers ont réussi à entrer dans le marché et cette action a permis à la Seimad d’ériger des délimitations partageant définitivement le Coum en deux parties. Hier, un mur de pierre a commencé à prendre forme au grand dam de plusieurs vendeurs de meubles qui ont perdu leurs places

Grève générale demain

Face à l’injustice dont ils sont aujourd’hui les victimes, face aux abus de pouvoir de la Seimad, face au comportement des forces de l’ordre qui agissent pour le compte des plus forts et des plus riches, et face aux évènements de ces derniers jours, les vendeurs du Coum 67Ha ont décidé d’entamer une grève générale à partir de demain. Cette manifestation se passera dans la partie du Coum qui reste aux vendeurs et a pour but d’essayer de récupérer le bout de terrain que la Seimad revendique. Avec cette annonce de grève, il faut déjà s’attendre à ce que les forces de l’ordre répondent présent pour mettre ou plutôt de répandre la fumée d’ambiance, à laquelle n’importe quel manifestant est aujourd’hui habitué. Décidément, il ne se passe plus un jour sans qu’une grève éclate quelque part dans la Capitale mais aussi aux quatre coins de la Grande île.

Laza Marovola