SECES – Fin de la grève contre une signature
Il y a encore quelques jours, les enseignants-chercheurs et les chercheurs enseignants regroupés au sein du Seces passaient en grève, avaient suspendu les cours au niveau de l’université, menaçaient de boycotter les épreuves du baccalauréat et les nouveaux bacheliers et entrevoyaient déjà une année blanche. Pour mettre fin à ce mouvement généralisé dans tout le pays, le Seces revendique l’application des décrets relatifs aux indemnités de recherche, à la révision de la grille indiciaire et l’âge de la retraite, et surtout la révision à la hausse du budget pour assurer l’entrée dans le système LMD. Hier, c’est avec surprise que nous avons appris que la grève et les revendications prenaient fin. Pour cause, les représentants du Seces se sont entretenus avec le ministre de l’Enseignement supérieur d’une part, et celui des Finances d’autre part. A l’issue de cette rencontre, une lettre d’engagement a été signée comme quoi les responsables ministériels pourraient satisfaire une partie des revendications de ces enseignants-chercheurs. La situation est pourtant étrange parce que tout le monde sait que les tenants actuels du pouvoir sont adeptes des promesses en l’air. La signature de la veille pourrait donc n’être qu’une astuce pour calmer un peu le jeu d’autant plus que la ministre de l’Enseignement supérieur a précisé que l’Etat n’est pas en mesure de satisfaire toutes les demandes relatives à des paiements d’argent.
Les cours ne reprendront pas automatiquement
Hier, le président national du Seces a indiqué que malgré la signature de la lettre d’engagement, les cours ne reprendront qu’à l’issue d’une assemblée générale qui sera tenue dans les prochains jours. La rencontre entre le Seces et les ministères concernés par cette grève n’a donc pas été totalement satisfaisante. Même si le président national du Seces a mentionné que les enseignants-chercheurs étaient déjà tombés d’accord pour reprendre les cours, cela peut encore motiver des étudiants à continuer à manifester jusqu’à la reprise effective des cours. Toutefois ce sujet pose problème dans la mesure où le Seces pourrait attendre le déblocage effectif des fonds qu’ils revendiquent en dépit du fait que l’Etat n’a pas vraiment beaucoup d’argent dans ses caisses. Ne nous étonnons pas si aucune revendication n’est satisfaite dans les prochains jours et si les étudiants et les enseignants chercheurs reprennent leur grève.
Laza Marovola