Période postélectorale – Jean Louis Robinson craint une nouvelle crise
Le Docteur Jean Louis Robinson est le leader du parti Avana et un des ténors de l’Alliance Républicaine de Madagascar (Armada). Ce dernier s’était lancé dans la course aux communales à Ampasikely (Amparafaravola Ambatodrazaka) et s’est retrouvé à la deuxième place avec un score avoisinant 32%, derrière le candidat Tim, mais toutefois, devant celui du Hvm. Quatorze jours après le scrutin et suite à la confirmation de la Ceni-T des résultats provisoires, le Dr Jean Louis Robinson est sorti de son silence et a souligné avec assurance que l’organisation des dernières élections a été bâclée. Le président du parti Avana ne s’est pas cantonné aux « effets » des élections communales à Ampasikely, mais a apporté sa vision générale de la situation actuelle. Il a donc pointé du doigt et soulevé l’existence de plusieurs lacunes et irrégularités avant, pendant et après le scrutin du 31 juillet dernier. Ces lacunes expliquent selon lui les quelque 1700 requêtes émanant de toutes les communes à travers Madagascar. Face à cela, le Dr Jean Louis Robinson n’a pas caché sa crainte de voir naître des troubles ou voire même une nouvelle crise.
Le conflit entre l’Armada et le Hvm risque de prendre de l’ampleur
Les résultats provisoires annoncés et publiés par la Ceni-T mercredi dernier ne sont sûrement pas au goût de tous les candidats, surtout ceux du Mapar et/ou de l’Armada. En effet, avec les remarques du Dr Jean Louis Robinson sur l’organisation des élections communales, cela ramène à 3 le nombre de leaders de l’Armada qui contestent les dernières élections. A Fianarantsoa, c’est Christine Razanamahasoa qui accuse le Hvm de manipulations de résultats et qui a déjà exhorté la population, du moins les électeurs, à protéger et à faire valoir leur vote pour le Mapar. A Toliara, c’est Camille Vital qui, rappelons-le, avait déjà haussé le ton le jour du scrutin face à un observateur étranger. Ce dernier accuse également le Hvm de plusieurs manœuvres frauduleuses, raison pour laquelle il s’est retrouvé en troisième position lors du scrutin. Pourtant, lors des présidentielles de 2013, Camille Vital avait gagné haut la main à Toliara ville et dans l’ex-province. Au final, nous pouvons réitérer que les élections communales et municipales du 31 juillet dernier sont loin d’avoir abouti à un climat d’apaisement, ni à une stabilité tant évoqué. Au contraire, et au vu de la situation actuelle, les tensions entre les leaders de l’Armada et ceux du Hvm risquent encore de s’intensifier.
Laza Marovola