COUM 67HA – La municipalité et la Seimad ne veulent rien savoir
Hier, comme annoncé mardi dernier, tous les marchands du marché du Coum aux 67Ha ont réalisé un sit-in dans la zone de marché qui leur reste actuellement. Par ailleurs, les vendeurs d’artisanat malagasy qui s’étaient un peu effacés ces derniers jours ont décidé d’occuper le bord de la route pour faire tourner leur commerce. Ces derniers ont également rejoint le sit-in effectué à l’intérieur du marché. Mardi dernier, si nous avons eu droit à des jets de pierres et des bombes lacrymogènes, l’ambiance a été plutôt calme et sage. A ce propos, il faut préciser que les marchands du Coum auraient été dissuadés par la présence de plusieurs éléments des forces de l’ordre qui attendaient déjà tranquillement dans leurs véhicules. A l’heure actuelle, aucun compromis ne semble avoir été trouvé entre les marchands et la Seimad, qui a déjà souligné à travers son responsable des affaires juridiques que le morceau de terrain de 20m sur 70m qui est aujourd’hui source de trouble leur appartient. Pour les marchands, cette affaire est pourtant toujours en cours de traitement et les agissements de la Seimad, même si elle a raison, sont injustes et représentent un abus de pouvoir pur et simple. Pendant ce temps, le mur de pierre de la Seimad continue toujours de s’élever.
Les marchands refusent le terrain donné par la Seimad
Le bout de terrain dans le Coum 67Ha appartient à la Seimad mais, dans le temps, a été transformé provisoirement en marché après un accord entre celle-ci et la municipalité. Aujourd’hui, la Seimad souhaite récupérer ce terrain pour en faire un parking mais les marchands qui l’occupaient refusent catégoriquement d’abandonner les lieux. En effet, même si la Seimad a déjà offert un autre terrain de superficie égale aux marchands délogés, ces derniers ne souhaitent pas s’en acquérir. Selon les explications de certains, le terrain donné par la Seimad n’est pas approprié et se situe dans un endroit où leurs principaux clients et acheteurs en gros ne sont pas habitués (Ankasina). En se déplaçant, les marchands redoutent donc de tout simplement se retrouver sur la paille. Par ailleurs, ces derniers pointent du doigt l’absence et le désintéressement des responsables au niveau du ministère de la Population. La municipalité est également accusée pour la simple raison que les responsables au sein de cette structure doivent pourtant s’occuper de l’organisation du nouveau marché et du transfert des marchands. Aujourd’hui, les marchands du Coum se rendront devant le tribunal Anosy avec des banderoles afin de faire connaître leurs revendications et de faire savoir qu’ils tiennent à rester aux 67 Ha.
Laza Marovola