Politique foncière – La Société Civile réagit et donne son analyse contextuelle
Bien que Madagascar ait déjà obtenu une mention positive en Afrique dans la gestion de sa politique foncière. A l’heure qu’il est avec la volonté du département de tutelle de modifier la Lettre de Politique Foncière, en date du 26 mai dernier, la Société civile s’inquiète et donne son avis.
A travers la décision N° 858/15 du Gouvernement, elle dénonce, de prime abord, le choix de nier l’approche participative dans un domaine où tout au contraire doit primer une approche multisectorielle, selon Eric Raparison, coordonnateur national du Sif ou Sehatra Iombonan’ny Fananan-tany (Solidarité des Intervenants sur le Foncier). C’était hier face à la presse après une entrevue expresse avec le ministre de tutelle à Anosy.
La principale appréhension des membres de cette plateforme de la Société Civile est cette velléité soudaine de rebrousser chemin vis-à-vis des quelques progrès enregistrés depuis 2005, date de la publication de la première réforme jamais effectué dans le secteur du foncier à Madagascar. Une autre crainte est la décision de laisser au seul soin des techniciens toute latitude pour valider les questions d’ordre domanial dans le pays, découlant toujours de ladite décision ci-dessus citée.
Même si ladite décision découle des revendications des trois syndicats du Service des Domaines ajoute la plateforme, le secteur du foncier comme pilier du développement économique dépasse la satisfaction de quelques privilèges car il englobe toute la pratique sociale du pays.
Elle réfute alors toute rectification hâtive de la Lettre de Politique Foncière et réclame une participation multi-acteurs et multisectoriel suivant le principe inclusive d’implication des acteurs concernés de près ou de loin à tous les niveaux de décision. Elle récuse toute marginalisation de quel côté qu’elle vient dans le ficelage d’un texte hautement d’ordre public.
Solo R.