SECES – La section Antananarivo continue les revendications
L’annonce de la cessation de la grève par le président national du Seces la semaine dernière était bien belle pour être vraie. En effet, nous avons déjà eu du mal à croire que la simple signature tripartite d’une lettre d’engagement entre les ministres de l’Enseignement supérieur, celui des Finances et ledit leader national du Seces aurait pu mettre un terme aux revendications des enseignants-chercheurs.
Pour cause, cette signature ne représente qu’une simple promesse comme tant d’autres et en plus, ne concernait que l’application d’un seul décret sur trois, dont notamment celui relatif à la révision de la grille indiciaire. Ce semblant d’accord n’a vraisemblablement pas satisfait tout le monde parce que le weekend dernier, la section Antananarivo du Seces a fait savoir qu’elle continuait ses revendications en dépit des propos faits par le président national. La section Antananarivo regrette notamment que les autres revendications n’ont pas été prises en compte lors de ladite rencontre et signature tripartite. Ainsi, les cours ne reprendront donc pas de sitôt et les enseignants-chercheurs de la section Antananarivo maintiennent leur position jusqu’à ce que les ministres concernés proposent de vraies solutions concrètes.
Divisé par l’Etat
Depuis le début du règne du président Rajaonarimampianina, il est clair pour tout le monde que le régime actuel a opté pour la stratégie « diviser pour régner ». Aujourd’hui, il faut reconnaître que les tenants actuels du pouvoir ont appliqué une stratégie plutôt payante même s’ils se sont attirés la foudre de la majorité de la population, des médias, des sociétés civiles et des politiciens. Pourtant, entêtés et bornés comme ils sont, les dirigeants actuels ont décidé d’appliquer la même stratégie sur les enseignants-chercheurs du Seces.
En effet, la signature tripartite de la semaine dernière n’a semé que la division au sein du Seces. Par ailleurs, certains enseignants-chercheurs de la section Antananarivo insinuent ouvertement que le président national du Seces aurait reçu de l’argent sous la table. Ce serait la raison pour laquelle il aurait annoncé la fin de la grève contre une simple signature d’une simple lettre d’engagement qui n’offre rien de concret au Seces.
Laza Marovola