Troubles en tout genre !
La situation après les élections communales et municipales du 31 juillet dernier n’est pas de tout repos pour les tenants actuels du pouvoir. A dire vrai, ils sont aujourd’hui en train de payer le prix de leur forcing sur ce scrutin malgré les critiques et les polémiques soulevées par les sociétés civiles, les médias et plusieurs autres factions. A l’heure actuelle, il est malheureux de constater que la stabilité et le climat d’apaisement sont totalement inexistants. Cela nous donne presque envie de dire aux dirigeants Hvm : « Tant pis pour vous » même si nous savons constamment que le schéma actuel n’est pas ce qui a de mieux pour le pays. Après cinq années de transition démocratique, après une année et demie de disettes sous le règne du nouveau président de la République élu, le pays et surtout la population a besoin d’un renouveau concret qui pourrait changer concrètement le quotidien. Hélas, nous sommes loin de cet idéal et c’est principalement la faute aux décisions et à la mauvaise gestion des dirigeants actuels.
Maintenant, nous sommes dans une période de troubles qui pourraient aboutir sur une nouvelle crise. Crise qui, selon plusieurs observateurs, serait plus grave et plus importante que toutes les précédentes réunies. Le plus grave, c’est que les responsables étatiques ne s’en soucient pas réellement et semblent même continuer à fermer les yeux sur la réalité. Conséquence, le régime Hvm est continuellement pointé du doigt et accusé d’être le cancer qui gangrène notre pays. Aujourd’hui, ce régime est d’autant plus sur la sellette pour la simple raison que l’Etat n’a plus d’argent disponible dans ses caisses. Après Tolérance Zéro, Résultat Zéro, nous avons droit maintenant à Capacité Financière Zéro. C’est avec ces plusieurs zéro que nous pouvons ouvertement et librement souligner et préciser que les gars du Hvm au pouvoir, dans le gouvernement et à la présidence, sont tous incompétents et incapables de diriger un pays comme il se devrait. Juste après une année et demie de règne, c’est comme si la fin du régime se dessinait déjà et se profilait à l’horizon. Horizon qui semble être de plus en plus proche. Les signes sont déjà là et se précisent au jour le jour.
A titre d’exemple, le régime a d’abord essuyé un taux d’abstention record de 70% lors des dernières élections communales. Par la suite, il fait maintenant face aux diverses et nombreuses contestations issues de ce scrutin qui accusent principalement le Hvm de manœuvres frauduleuses en complicité avec la Ceni-T. Par ailleurs, il doit aussi faire face aux grèves de l’intersyndical de la Jirama mais également des enseignants-chercheurs du Seces, des vendeurs du marché du Coum, des employés de l’Instat, des petits étudiants d’Ankatso qui forment un barrage à chaque fois que le délestage frappe la cité universitaire. Demain, on ne sait pas encore à quoi le régime devra faire face mais nous voulons qu’il se prépare d’avance. En effet, nous sommes dans une période de troubles et une grève risque d’éclater au moment où le régime s’y attend le moins. C’est comme dans le cas de trouble érectile : ça vient quand on s’y attend le moins et c’est fini. Donc, le régime doit redoubler de vigilance parce que la fin est toute proche et pourrait survenir brusquement, en un claquement de doigt.
A ce moment, il n’y aura plus rien à faire que mettre un terme à la relation forcée qui lie la population à la présidence de la République, même si cette relation a été bafouée depuis belle lurette par l’oubli de principe de redevabilité. En effet, la population a fait plaisir à Hery Rajaonarimampianina en l’élisant président de la République mais comme un gros égoïste, ce dernier n’a pas pensé à rendre ce plaisir à la population qui a pourtant tant espéré et tant attendu de sa part. Depuis plus d’une année et demie, les dirigeants actuels se livrent à un plaisir solitaire et il se pourrait que la population en ait marre de subir pour, à son tour, jouir.
Laza Marovola