Les députés ont, de nouveau, revendiqué une convocation à une session extraordinaire pour voter la loi de finances rectificative, hier. De leur côté, les membres du gouvernement ne se sont pas donné la peine d’en prendre acte jusqu’à maintenant. Et à entendre le président Rajaonarimampianna, lundi, à son arrivée de Gaborone, la situation ne l’inquiète nullement et il ne songe même pas à précipiter le vote de la LFR. Il a souligné clairement que la LFR n’influe en rien la caisse de l’Etat. Des propos que les députés ne partagent pas. Effectivement, tout budget destiné à la collectivité territoriale décentralisée est en suspens. « Non seulement les autorités locales ne peuvent assurer la sécurité publique mais ne disposent non plus de moyens pour mettre en œuvre les projets de développement » explique un député. Le ministère des Finances et du budget a d’ailleurs fait part d’une note circulaire suspendant tout engagement de dépense au niveau des ministères en attendant la LFR. Reste à savoir jusqu’à quand les employés à contrat déterminé peuvent-ils tenir sans être payé.

En effet, les députés estiment qu’il est plus que temps de voter la LFR. Mais à voir la situation, le gouvernement attend la formation d’une toute autre nouvelle majorité parlementaire, en faveur du programme présidentiel, afin d’assurer l’adoption de la LFR. Il faudrait en effet tenir le coup en attendant que le conseil des ministres décide de convoquer les députés pour une session extraordinaire.

Ralambomamy