Assises nationales – Les olobe et les protestants se sont fait avoir !
Ils sont exactement au nombre de 1830 à se faire avoir par les tenants du pouvoir actuel puisque les résolutions obtenues lors des assises de la réconciliation nationale qui se sont tenues à Ivato du 28 avril au 2 mai 2015 sont devenues des dossiers classés. Les olobe ainsi que les protestants se sentent actuellement trahis par un régime qui a une préférence particulière pour l’élaboration du pacte de responsabilité, au lieu de réaliser les résolutions de ces assises.
Ils étaient plus de 1 800 à venir participer à ce qu’on peut appeler désormais une arnaque et ont payé un droit d’entrée de 200 000 ariary chacun. Sous la houlette du Pasteur Rasendrahasina, les fidèles de l’Eglise Protestante étaient venus plus nombreux que de raison et ont sorti des résolutions à faire exploser toutes les institutions de la IVème République sans la Présidence. Quelques mois plus tard, ces nouveaux plans ont été jetés à la corbeille ! Un grand nombre des participants aux assises de la réconciliation nationale sont déçus par le régime à cause du projet de mise en place du pacte de responsabilité.
Selon certains d’entre eux, le chef de l’Etat ne manifeste que peu d’intérêt quant à l’application en intégralité des résolutions d’Ivato. Au lieu de prioriser la distribution des responsabilités entre les représentants régionaux, le régime penche pour le partage de siège entre politiciens. Le pacte de responsabilité tant médiatisé par les dirigeants ne reflète en aucun cas l’application des résolutions de ces assises nationales sur la réconciliation.
Front unique
Au contraire, c’est une manœuvre bien élaborée par les politiciens afin de jeter aux oubliettes certaines dispositions dont la dissolution des institutions telles que l’Assemblée nationale et la Haute cour constitutionnelle. Cette situation démontre une fois de plus que le processus de réconciliation nationale qui compte parmi les priorités de l’actuel régime n’est qu’une perte de temps et d’argent – surtout pour les participants – puisque les résolutions ne sont pas toujours appliquées. Les partis politiques, les associations, mais aussi l’Eglise catholique qui ont refusé d’y participer, avaient donc raison.
Actuellement, de nombreuses groupements s’activent pour former un front unique afin d’attirer l’opinion publique sur l’importance de l’application des résolutions des assises. Ces activistes sont surtout composés de chefs religieux, notamment ceux de l’Eglise protestante, ainsi que des notables issus de différentes régions. Reste à savoir s’ils obtiendront la crédibilité requise pour obliger le régime à choisir entre la réconciliation nationale et le pacte de responsabilité.
Dans la logique politique du HVM, les participants aux assises de la réconciliation nationale ne constituent qu’une sorte de réservistes à récupérer si le marchandage avec les députés échoue. Ailleurs, on les appelle : « les bouche-trous » !
J.L.R – Dominique Val