Filière séricicole – Victime du changement climatique
Dans certaines zones agricoles de la Grande île la culture de la soie a toujours été une tradition qui se transmet de mère à fille, voire de grand-mère. Au contraire de la situation actuelle où l’on doit admettre que l’activité séricicole est devenue une occupation de seconde main. Elle ne pourvoit presque plus au gagne-pain quotidien de ceux qui s’y adonnent. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet état de fait : le climat, la mentalité ou l’Etat.
Faut-il alors s’en désespérer ? Certaines études font état d’un possible revirement sous réserve de savoir trouver le fond du problème qui pèse sur la filière. On avance même la possibilité d’étendre l’élevage des cocons vers d’autres aires qui n’ont jamais été concernées auparavant, soutiennent d’autres analyses économiques. La seule condition pour y parvenir est de savoir coordonner l’intervention de l’Etat avec l’action du paysan producteur.
Le principal obstacle à faire éclater est la délimitation du rôle entre le ministère de l’Agriculture et ceux ayant une similitude de fonction comme ceux de l’Environnement, des Forêts et de l’Écologie par exemple ou encore de l’Élevage et celui de l’Artisanat.
Ces divers départements, au contraire, doivent se donner la main pour harmoniser leurs programmes d’intervention auprès de la population active. Une coordination d’action qui doit, au final servir à faire l’inventaire des producteurs et quantifier exactement la production de la soie malgache. Une production qui fait face depuis ces dernières années à des défis multiples tels la maladie ou la concurrence de l’extérieur.
La forte humidité de la dernière saison aurait du être une planche de salut pour la sériciculture nationale mais la persistance des incendies de forêts reste un fléau latent. D’Analamanga à l’Itasy en passant pas l’Amoron’i Mania sont des régions qui doivent faire face à ces dangers en permanence. Des efforts qui demandent l’appui et la visibilité de l’État pour passer à la vitesse supérieure.
Solo R.