C’est aujourd’hui l’ancien ministre des Finances de la période de transition qui est devenu le président de la République élu par la voie des urnes. Cela fait plus d’une année et demie que le fondateur des bleus est en place, et pour être terre à terre sans pour autant blesser quiconque, nous pouvons juste dire que le pays est dans le caca. En partie, nous sommes un peu fautifs dans la mesure où nous nous sommes tous laissé duper par un candidat aux belles promesses. En clair, ce sont les électeurs qui ont fait un mauvais choix et c’est toute la population qui en paie le prix. Toutefois, la plus grosse part de responsabilité revient au président de la République. En effet, celui-ci aurait très bien pu faire les bons choix politiques pour nous sortir de la pauvreté et réenclencher le développement économique mais çà n’a pas été le cas. Pour être franc, le nouveau chef de l’Etat a été très vite aveuglé par le pouvoir et c’est pour cette raison qu’il a trahi et renié sa famille politique naturelle qui l’a aidé à atteindre les sommets. Aujourd’hui encore, lui et son parti continuent toujours à chercher tous les moyens pour mettre cette famille politique sur le banc de touche. Cette trahison avait marqué le début d’une longue série de mauvais choix politiques dont nous en sommes maintenant les principales victimes. En d’autres termes, nous sommes en train de mourir à petit feu. A chaque fois que le numéro un actuel prend une mauvaise décision, et même une décision qu’il pense juste, nous en subissons les conséquences. Mais le pire, c’est également les générations futures qui auront l’obligation de porter le lourd fardeau de ces mauvais choix. Fin du délestage, recrutement de tous les enseignants Fram, gratuité de l’éducation primaire, réduction du taux de pauvreté, réduction de l’insécurité, augmentation du taux de croissance, diminution de l’inflation, augmentation du pouvoir d’achat, le président de la République aurait déjà dû accomplir plein de choses mais ce n’est pas le cas. Au lieu de cela, la situation s’est empirée et pire encore, les compagnies nationales sont toutes presque entièrement tombées entre les mains d’entreprises privées souvent étrangères. Les échecs du gouvernement et du régime actuel, ainsi que leurs mauvaises décisions souvent motivées par l’appât d’intérêts particuliers sont devenus intolérables. Pourtant, rappelons le bien, nous ne sommes encore qu’à la deuxième année du mandat présidentiel. Trop, c’est trop. Le taux d’abstention à 70% lors des dernières élections communales, la pauvreté grimpante qui frôle les 95% ou encore le mécontentement général concernant plus de 90% de la population sont les signes flagrants que le régime actuel a accumulé trop de mauvais choix. Il faut pourtant savoir que celui qui continue à faire des mauvais choix ne va jamais bien loin et finit même toujours par heurter un mur de plein fouet. De plus, le président de la République actuel n’a jamais su ou ne s’est jamais attelé à gagner la confiance et le cœur de la population. Rien de plus normal alors si une nouvelle crise pointe déjà son nez à l’horizon, surtout suite à des élections communales et municipales les plus controversées de notre histoire. Lorsque la crise frappera de plein fouet au moment où nous l’attendons le moins, nous ne serons plus les seules victimes des mauvais choix politiques de nos dirigeants parce que le chef d’Etat le sera aussi. Si le chef de l’Etat pense qu’il sortira indemne de la situation actuelle, il se met le doigt dans l’œil et c’est à cause de ce doigt qu’il ne voit plus la réalité en face. Reste à voir son énième choix assassin qui va faire déborder le vase.

Laza Marovola