Université d’Ankatso – Reprise de la grève estudiantine
Vendredi dernier, plusieurs étudiants de l’université d’Antananarivo à Ankatso avaient fait savoir à travers un sit-in leur mécontentement par rapport à la non-reprise régulière des cours. Leur mouvement est justifié par le fait que le spectre de l’année blanche pourrait réellement devenir une réalité si les cours ne reprennent pas d’ici la fin de ce mois. En effet, la section Antananarivo du Seces a décidé de continuer ses revendications malgré la signature tripartite d’une lettre d’engagement entre le président national du Seces, le ministère de l’Enseignement supérieur et celui des Finances. De ce fait, le sort de plusieurs étudiants de l’université d’Ankatso reste toujours inconnu à l’heure actuelle. Et pour ne rien arranger, c’est le conseil national du Seces qui n’aura lieu que le 28 août prochain qui décidera de l’avenir des étudiants. Autant dire que l’année blanche se précise de jour en jour. C’est pour cette raison que plusieurs universitaires ont décidé de renforcer leur mouvement à partir de ce jour pour interpeller les responsables étatiques quant à l’urgence de la situation.
C’est reparti pour un tour
Les manifestations des étudiants de l’université d’Ankatso n’étonnent plus personne, notamment durant l’actuelle présidence de ce cher Hery Rajaonarimampianina tellement fier d’avoir été élu. Aujourd’hui, les mouvements estudiantins à l’université sont presque devenus une coutume. Ceci n’est pourtant la preuve que le régime est incapable de s’occuper de certaines affaires importantes qui peuvent avoir des conséquences sans précédent sur la vie de la nation. Aujourd’hui et cette semaine, il va donc falloir s’attendre à ce que l’ambiance à Ankatso soit assurée par les étudiants en grève. Toutefois, il ne faut pas également oublier le fait que le régime Rajaonarimampianina compte envoyer des dizaines d’éléments des forces de l’ordre pour mettre un peu de piment à l’événement.
De plus, ces derniers étaient déjà présents en petit nombre vendredi dernier alors qu’il ne s’agissait que d’un simple sit-in. C’est donc reparti pour un tour et on espère déjà des jets de pierres contre des bombes lacrymogènes.
Laza Marovola