L’enseignement dans les établissements publics depuis le primaire jusqu’au lycée n’est pas gratuit comme le chef de l’Etat et son ministre de l’Education nationale le prétendent. La réinscription d’un lycéen coûte en effet dans les 80.000 Ariary. Un montant qui reste largement en dessus des moyens des ménages de la masse populaire. Les mesures prises pour le recrutement de maîtres Fram n’ont pas empêché les établissements scolaires publics d’éplucher les parents d’élèves. Pire, pour le lycée technique professionnel, le total de la réinscription augmente jusqu’à 112.000 Ariary. En détail, ce lycée fait payer aux parents d’élèves des dépenses inutiles telles des frais de « participation des parents à la vie de l’établissement, le sport scolaire, les activités environnementales, la caisse sociale et culturelle, ainsi que la masse de caisse, plus un tablier de 12.000 Ariary. En plus, l’enseignement n’est pas gratuit mais vendu à hauteur de 230.000 Ar  par an. Une situation qui empêche les nouveaux diplômés du Bepc de poursuivre les études dans la formation professionnelle.

L’éducation et l’enseignement à Madagascar vont très mal en ce moment. Moins de 2% des enfants inscrits à l’école primaire terminent leurs études supérieures. La médiocrité de l’enseignement ainsi que le grave taux d’échec aux examens officiels de cette année, s’ajoutant au montant exacerbé  des frais d’inscription, ne font que décourager les  parents et élèves. Pourtant, le chef de l’Etat a promis que l’enseignement à Madagascar sera gratuit.

Dominique Val