Magouille en haut lieu – 3.000 sacs de riz non consommables sur le marché
L’ingérence politique, dans les tâches des techniciens, risque de nuire à la santé publique puisque 3.000 sacs de riz non consommables seraient actuellement sur le marché. Ces riz ont déjà été déclarés non consommables par les responsables de la douane du port de Mahajanga. Pourtant, depuis juillet 2015, ces sacs de riz ont disparu et ils seraient déjà sur le marché de la capitale. Seuls des hauts responsables au sein de ce port, ainsi que du ministère du Commerce et ceux de la Région Analamanga ont le pouvoir de donner une autorisation pour que ces riz, qui n’ont pas de certificat de consommabilité, sortent en douce et arrivent jusque dans la Capitale. Personne ne pourra les contrôler puisque les employés du ministère du Commerce sont interdits d’effectuer une descente sur terrain.
Spéculation organisée
La spéculation se généralise, depuis quelques semaines sur toutes les marchandises nécessaires pour la population. Des grossistes à Anosibe font remarquer qu’aucun employé du ministère du Commerce n’est descendu au marché pour contrôler les prix. Effectivement, tous les commissaires et contrôleurs du commerce sont interdits de sortie depuis un mois. Ils ne peuvent pas faire les vérifications nécessaires sur la cause de cette inflation généralisée.
De source concordante, des haut dirigeants au sein du ministère du Commerce font de l’excès de zèle et effectuent eux-mêmes des visites chez des opérateurs économiques œuvrant dans le commerce. Certains de ces derniers se plaignent pourtant de l’existence d’une forme de pression qui les contraint de se plier aux caprices des hauts responsables administratifs.
De leur côté, des employés du ministère du Commerce dénoncent l’ingérence des responsables qui occupent de postes politiques au sein de ce ministère. En effet, ces politiciens bien placés ne font pas partie du corps des employés du commerce alors que leurs actions ternissent la réputation des agents du ministère.
Certaines indiscrétions avancent que ces politiciens font tout pour amasser le maximum de profits puisqu’ils savent déjà que le remaniement est proche. La nomination d’un nouveau ministre équivaut à une mise à la porte de tous les membres du cabinet et autres individus qui ont intégré le ministère non pas pour leur compétence, mais par leur appartenance politique.
Tous les paramètres semblent mener à croire que l’actuelle spéculation qui touche les produits de première nécessité est le résultat d’un calcul politique pour ceux qui craignent leur siège. Face à une telle situation, le gouvernement et la présidence ont intérêt à ne pas minimiser les gabegies organisationnelles au sein du ministère du Commerce.
Dominique val