Délestage à Ste Marie – Soulèvement populaire contre l’Etat
La population de l’île Ste Marie en a assez du délestage qui dure jusqu’à plus de 24h. Hier, une manifestation, qui a failli mettre en péril les infrastructures de la société d’Etat Jirama, s’est déroulée dans la localité. Un soulèvement qui a été tout de suite suivi de près par les forces de l’ordre. La population ne veut plus écouter des explications techniques qui ne tiennent pas debout ainsi que des promesses non fondées mais réclame tout simplement le retour à la normale et dans l’immédiat de la distribution de l’électricité.
Les manifestants ont voulu mettre le feu au local de la Jirama puisque celle-ci est le représentant symbolique de l’Etat en termes de distribution en eau et électricité. Dans la réalité, le mécontentement populaire ne s’adresse pas à l’encontre des agents de la Jirama mais aux dirigeants politiques de l’actuel régime.
Un représentant des syndicalistes grévistes de la Jirama a confirmé hier que les délestages ne viennent pas des agents ni de la société mais du non respect des engagements et des responsabilités de l’Etat. Ce dernier n’est capable d’assurer ni le financement de l’entretien des générateurs d’électricité de cette entreprise de distribution d’eau et d’électricité, ni de faire le nécessaire pour payer les factures des industries pétrolières fournisseurs de la société.
Ce n’est pas la première fois que la population manifeste sa déception envers le régime à cause de ces interminables coupures intempestives de l’électricité. Mais les dirigeants n’arrivent pas encore à trouver de solutions fiables, immédiates et permanentes alors que la lutte contre le délestage fait partie des promesses présidentielles. A un an et demi au pouvoir, le régime Rajaonarimampianina n’a pu faire qu’empirer la destruction des sociétés d’Etat déjà mal en point comme la Jirama et la compagnie Air Madagascar. Au rythme actuel de la situation, toutes les sociétés d’Etat risquent la faillite et la privation à la fin du mandat Hvm. D’ailleurs, l’aéroport d’Ivato et la Jirama Mandroseza sont déjà entre les mains des privés.
Dominique Val