L’affaire concernant l’attaque de la station audiovisuelle Viva à Fianarantsoa revient au goût du jour après que la reprise à la normale au sein de celle-ci se fasse petit à petit. En effet, la radio a recommencé à émettre depuis une semaine, et les programmes télévisés ont repris ce lundi 24 août. Ceci est une victoire pour Viva mais également pour le journalisme et la liberté d’expression et d’information. Toutefois, il faudra faire preuve de vigilance parce que la station serait déjà une nouvelle fois menacée. Le 8 août dernier, vers 3 heures du matin, une bande de 8 individus armés et cagoulés, dont des civils avaient attaqué les locaux de Viva Fianarantsoa,  ont emporté quelques matériels de diffusion et saccagés ceux qu’ils n’avaient pas pu prendre avec eux. Cela fait exactement 19 jours aujourd’hui que cette attaque a eu lieu et tout ce que les responsables au sein des forces de l’ordre sur place ont su indiquer, c’est que les investigations suivent leurs cours. A l’heure actuelle, nous pouvons donc affirmer que 8 dangereux terroristes circulent librement dans la nature et pourraient récidiver à n’importe quel moment.

Affaire classée ?

La lenteur des enquêtes sur l’affaire concernant l’attaque de la station audiovisuelle Viva Fianarantsoa est à la fois étrange et étonnante. Tout d’abord, nous savons qu’au moment de cette attaque, des centaines de forces de l’ordre étaient sur place et avaient quadrillé la ville. Nous savons également que plusieurs centaines de gros bras semaient la terreur dans la ville. Ces gros bras étaient commandités et commandés par le fameux Mamy Be, opérateur économique dans cette région et leader de l’association « Zanakala ». Ce même Mamy Be est un homme proche du pouvoir et collabore étroitement avec le Hvm Fianarantsoa. Son nom a été cité à maintes reprises dans cette attaque. Par ailleurs, Claudine Razaimamonjy, propriétaire de l’A&C Hôtel à Ivato et également très proche du couple présidentiel, a aussi été mentionnée comme étant responsable des troubles à Fianarantsoa. Aujourd’hui, les soi-disant enquêtes sur cette affaire n’ont donné aucun résultat probant et palpable, ce qui est plutôt sujet à questions. En considérant que les principaux suspects dans cette affaire sont tous proches des dirigeants actuels et que ces derniers font la loi, il se pourrait que le dossier relatif à l’attaque sur Viva Fianarantsoa soit déjà classé au fond d’un tiroir.

Laza Marovola