L’explosion démographique due à l’exode rurale constitue la première cause du problème de logement dans la capitale. En effet, la Commune Urbaine d’Antananarivo accueille à elle seule 3% de la population nationale, avec une densité de 8 700 ha/km2 dépassant largement la moyenne nationale qui est de 29ha/km2et la moyenne de la région Analamanga mesuré à 138ha/km2. Pourtant la Région Analamanga abrite près de 3 millions de personnes soit 14% de la population malgache. Actuellement, la région assiste à un niveau de phénomène d’exode urbain avec l’extension de la ville d’Antananarivo. La classe favorisée commence à s’immigrer vers les districts périphériques notamment, Atsimondrano, Avaradrano, Manjakandriana et Ambohidratrimo. La classe moyenne par contre commence à bénéficier l’acquisition facile de terrain à prix accessibles lancés par les promoteurs immobiliers. Dans la plupart des cas, les habitants de la capitale sont surtout composés par des ménages locataires.

Les citadins plus nombreux que les ruraux

Le rapport conjoint de l’Oms et d’Onu-Habitat, ‘’La Face cachée des villes’’ : Mettre au jour et vaincre les inégalités en santé en milieu urbain, paraît à un tournant dans l’histoire de l’humanité. Pour la toute première fois, les citadins sont plus nombreux que les ruraux, et leur proportion ne cesse de croître. Selon la statistique en 1990, moins de 4 personnes sur 10 vivaient en zone urbaine. En 2010, cette proportion est passée à plus de 1 sur 2, et en 2050, elle atteindra 7 sur 10. Le nombre de citadins augmente de près de 60 millions par an.