Eau potable – Pénurie dans les zones montagneuses
Les zones montagneuses à la périphérie de la capitale connaissent une pénurie en eau potable au début de cette période de saison sèche. Déjà la distribution de la Jirama ne dure plus 24h sur 24, les puits et autres sources commencent à se tarir.
Une sècheresse annuelle
Chaque année, à partir du mois de septembre jusqu’à la saison de pluie, les rares sources d’eau disponibles s’assèchent dans plusieurs quartiers d’Ambohimangakely. La situation géographique (zone montagneuse à sous-sol granitique) de cette localité ne permet pas aux villageois de creuser des puits alors que le forage utilisant la technique traditionnelle coûte à partir de 300 000 ariary sans garantie d’avoir de l’eau.
Moins de 40% de la population rurale ont accès à l’eau potable, à l’échelle nationale. Pourtant, le pays a quelques 500 milliards de m3 de ressources en eau potable exploitable dont 355 milliards de m3 d’eaux de surface et 140 milliards de m3 d’eaux souterraines. Le principal problème pour l’amélioration de l’accès se situe au niveau du financement car les experts en eau évaluent à près de 180 millions de dollars le coût total de la mise en place d’infrastructures en eau potable pour atteindre l’Objectif Millénaire du Développement. Dans la majorité des cas, ce sont les organismes non gouvernementaux et à vocation caritative qui assurent les projets d’adduction en eau potable améliorée.
Dans un pays pauvre comme Madagascar avec une population rurale à 80%, trois secteurs de d’activité à savoir, l’agriculture, l’électricité et l’extraction minière sont touchés par l’insuffisance en eau. Pourtant la consommation excessive en eau par ces trois secteurs ne fait qu’empirer l’insuffisance d’accès en eau potable pour la population. Actuellement seulement, 44,6% de la population de Madagascar n’ont pas accès à l’eau potable.
H.D.