Invasion des produits importés – Les industries locales condamnées
Le ministère du Commerce et de la consommation a convoqué les opérateurs privés pour une réunion d’information, mardi dernier, mais seuls deux opérateurs ont répondu à l’appel. Un fait qui témoigne effectivement le manque de confiance de ces derniers envers les autorités publiques. Les opérateurs se sentent négligés face à l’invasion des produits importés. De nombreuses plaintes ont d’ailleurs été déposées auprès dudit ministère mais toutes celles qui remettent en cause les intérêts des hauts responsables ont été classées sans suite. Les industries locales sont mal en point et à voir la situation, c’est peut être l’objectif des dirigeants. « Ces derniers ont beau faire part de toute sorte de politique pour lutter contre la concurrence déloyale mais l’absence de conviction persiste. Se plaindre auprès des autorités compétentes n’est que peine perdue » déplore un opérateur. Bon nombre d’industries nationales ne sont qu’à moins de 40% de leur capacité et elles sont également nombreuses à devoir procéder à la compression du personnel. La situation s’est surtout empirée depuis 2014 selon toujours les opérateurs.
Au lieu de protéger l’industrie malgache, les autorités compétentes préfèrent ignorer les irrégularités des produits importés. C’est tout simplement une manière de détruire l’industrie locale selon toujours les opérateurs. Et pourtant, le fait de ne pas contrôler les produits importés constitue un manque à gagner considérable pour l’Etat mais apparemment, chacun protège ses intérêts et se moque du développement réel de l’économie malgache. Faut-il rappeler le nombre de plaintes faites par la Savonnerie tropicale, le Socobis ou encore Les Moulins de Madagascar face à l’invasion des produits importés ? Mais jusqu’ici, aucune mesure concrète n’a été prise. Et non seulement les opérateurs en subissent les conséquences mais également les employés qui ont dû être suspendus de leurs fonctions.
Ralambomamy