Transport – Polémique autour de la hausse du tarif
La hausse du tarif de transport dans la capitale à 400 ariary n’a pas manqué de susciter de vives réactions. Les responsables étatiques, les usagers, ainsi que les protecteurs des droits de consommateurs haussent le ton. Hier, le ministre des Transports Benjamina Ramanantsoa a annoncé la prise de mesures drastiques en cas de persistance des transporteurs à procéder effectivement à cette hausse du tarif de transport. « La hausse du tarif de transport à 400 ariary n’est pas du tout conforme à la celle du prix du carburant », indique le ministre. Dans ce sens, le ministre des Transports prévoit de convoquer une rencontre avec les transporteurs pour trouver un compromis et ce, avant la date du 1er novembre. A noter que la décision de la hausse du tarif du transport urbain a été prise à l’issue d’une réunion de l’Union des Coopératives de Transport suburbain (UCTS) le 3 octobre dernier et celle de l’Union des Coopératives de Transport urbain le 15 du mois courant.
Du côté des protecteurs des droits des consommateurs, la tension monte d’un cran également. D’après un responsable, les transporteurs ne risquent pas de travailler à perte même si le tarif est maintenu à 300 ariary. Ce, en partant des calculs effectués, lesquels se basent notamment sur la recette quotidienne des taxis-be et la consommation quotidienne en carburant. Par ailleurs, aucune discussion avec les consommateurs n’a jamais eu lieu.
Plaintes des familles nombreuses
Les usagers du transport public ne restent pas indifférents face à la situation. Les familles nombreuses sont les premières à hausser le ton. « Mes quatre enfants doivent prendre le bus pour aller à l’école. Au lieu de 1 200 ariary par jour pour le transport à l’aller, je dois donc à partir de quelques jours dépenser jusqu’à 1 600 ariary, ce qui est trop lourd pour moi », indique une mère de famille. Cette dernière poursuit qu’elle se trouve actuellement dans l’obligation de réviser à la baisse le goûter de ses enfants ou d’autres dépenses afin d’équilibrer la dépense mensuelle. Quoi qu’il en soit, certains usagers ne trouvent aucun problème à cette hausse mais en contrepartie ils réclament une amélioration de la qualité du service offert par les coopératives de transport. A noter que l’Union des Coopératives de Transport standard prévoit également de réviser à la hausse ses tarifs. Toutefois, le taux n’est pas encore déterminé. « La hausse est indispensable mais le taux restera encore à déterminer dans une réunion avec la fédération des transporteurs », indique un responsable.
Mirana Solofonanahary