La débâcle des Bourses chinoises et les interrogations sur la croissance mondiale, les incertitudes en Grèce  font plonger les cours des matières premières dont le pétrole.  Le cours de l’or  noir continue de diminuer. Cette chute est bénéfique, pour l’Afrique, dont Madagascar. Le  pays verra une réduction de sa  facture pétrolière. Les consommateurs attendent l’impact de la chute du prix du pétrole sur le prix à la pompe.

La dégringolade du prix des matières premières touche aussi le nickel. Le cours du métal du diable est tombé à 9305 dollars la tonne cette semaine contre 19380 dollars en mai de l’année dernière. D’après les explications des responsables au sein du projet Ambatovy, le coût d’usinage moyen d’une tonne de nickel se situe entre 15.000 et 18.000 dollars. Il se peut que le projet Ambatovy ralentisse ses activités. Or, l’importation de nickel constitue la première ressource en devises de la Grande île.  Une dépréciation de  l’Ariary n’est pas donc à écarter. Cependant, même si le nickel est le premier produit d’exportation de la Grande île, la réduction de la facture pétrolière pèsera aussi sur la balance de paiement et atténuer la dépréciation de l’Ariary.

Vérité de prix

Le taux de change, le cours à l’international ainsi que le fret, sont les facteurs cités par les compagnies pétrolières lors des précédentes augmentations du prix du carburant à la pompe. Avec le cours du pétrole à moins de 40 dollars, le fret connaîtra aussi une réduction. Le taux de change comme expliqué ci dessus pourra connaître des changements mais moindre. Il n’y a donc aucune raison pour que le prix du carburant à la pompe ne baisse pas. Par ailleurs, la vérité de prix devrait être déjà acquise lors de la précédente augmentation. De juillet 2013 à juin 2015 le prix du gas-oil a connu une augmentation de près de 300 Ariary par litre en passant de 2730 à 3018 Ariary. La Grande île a consommé 388661 m3 de carburant le premier semestre de cette année.

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