Rafik Jaffaraly, propriétaire du magasin Conforama avait été kidnappé le 11 août dernier par une bande bien organisée et armée. Le vendredi 21 août, ce ressortissant indo-pakistanais avait été relâché aux alentours d’Ankadivato après qu’une rançon a été versée à ses ravisseurs. Pendant sa période de captivité, les forces de l’ordre n’ont obtenu aucun résultat et c’est seulement hier que nous avons appris que certains individus en lien avec cette affaire de kidnapping sont tombés entre les mains des forces de l’ordre. Même si les résultats sont tardifs, il faut reconnaître que ce sont toujours des résultats. Les trois jours suivant la libération de Rafik Jaffaraly, il semblerait que les forces de l’ordre ont soudainement regroupé tous les indices nécessaires pour passer à l’action. Ainsi, la brigade criminelle, le service anti-gang et la brigade spécialisée ont fait savoir qu’un certain Giovanni a été appréhendé le 22 août. Ce dernier aurait été au volant du véhicule ayant servi le jour du rapt. Le 23 août, c’est Rija, propriétaire d’un garage sis à Anosipatrana qui s’est fait embarqué par les forces de l’ordre. Le garage de ce dernier aurait servi à cacher le véhicule utilisé par les ravisseurs. Puis le 24 août, c’est un certain Julio qui se fait arrêter aux abords de Mahamasina avec plus de 20 millions d’ariary à bord de son scooter. Ce Julio serait le responsable de la surveillance des mouvements des forces de l’ordre. Les commanditaires du kidnapping de Rafik Jaffaraly sont toujours en liberté et nous devons donc reconnaître que les forces de l’ordre n’ont attrapé que des petits poissons dans leur filet, comme c’est toujours le cas. (Ndlr trafic de bois de rose).

Que du grand cinéma !

A l’heure actuelle, les responsables au sein des forces de l’ordre soupçonneraient déjà une personne comme étant le commanditaire du kidnapping du propriétaire du magasin Conforama. Mais comme toujours, ce n’est jamais le commanditaire qu’ils arrêtent en premier. Quoi de plus normal alors de penser que tout cela reste une grande mise en scène pour satisfaire la famille de Rafik Jaffaraly. En effet, c’est seulement après que la rançon a été versée que les résultats sont tombés comme tombés du ciel. Ce qui laisse directement penser qu’un gradé au sein des forces de l’ordre (un officier), et peut être même tout un réseau d’éléments corrompus sont impliqués au plus haut degré dans cette affaire. Par la suite, Giovanni, le premier homme à tomber dans les filets a déjà été impliqué dans deux affaires de kidnapping en mars 2012 et devait normalement se trouver derrière les barreaux de la maison de force de Tsiafahy. Sa libre circulation dans les rues de la Capitale remet évidemment en question les systèmes judiciaire et carcéral. Mais le plus important reste le fait que les forces de l’ordre n’ont pas pu être au courant de cette situation. Ce qui nous amène à affirmer que quelqu’un l’a laissé agir librement jusqu’au 22 août dernier. Par ailleurs, quel genre de ravisseur se promènerait tranquillement avec 20 millions d’ariary 4 jours après le paiement de la rançon et d’autant plus à bord d’une petite cylindrée. Le summum de cette affaire est le soi-disant cambriolage des bureaux très sécurisés de la brigade criminelle et la disparition du dossier relatif au déferrement au Parquet des individus précités dans cet article. Au final, toute cette affaire n’est pas claire et nous amène juste à indiquer que ce n’est que du grand cinéma mais certainement pas du grand art.

`les tortues sont à la base