Les chefs fokontany sous pression – Victimes de l’incompétence des dirigeants
Lors de la dernière rencontre entre la préfecture de police, les représentants du ministère de l’Intérieur, les chefs districts et les chefs fokontany, il a été évoqué que les chefs fokontany sont responsable de la sécurité de leurs fokontany respectifs. Ceux qui n’y parviennent pas seront suspendus de leur poste. « Les chefs fokontany, avant de prendre leur poste, ont été avisés de cette mesure et ils ont accepté de l’honorer » martèle la préfecture de police. Seulement, cette dernière a oublié de préciser avec quels moyens pourront-ils travailler. Avec une recette mensuelle variant de 50 000 à 70 000 ariary, les fokontany peuvent à peine subvenir aux matériels de bureau nécessaires.
« La seule source de financement constitue les frais exigés pour les différents papiers ou certificats à délivrer » souligne un chef fokontany qui a préféré rester dans l’anonymat par peur de représailles. Ce dernier de souligner qu’ils ne sont pas autorisés à divulguer des informations compromettantes. « On nous exige beaucoup, on nous confie des attributions qui dépassent nos limites et pourtant aucune motivation ni reconnaissance » poursuit-il. Les chefs fokontany n’ont pas perçu leurs indemnités depuis décembre dernier. Il s’agit pourtant de la modique somme de 40 000 ariary par mois.
Il est bien effectivement difficile pour les dirigeants d’admettre leur incompétence qui est d’autant plus flagrante étant donné la recrudescence de l’insécurité. Il était facile de renvoyer la balle à ceux qui ne peuvent se défendre. Le problème, selon les analystes politiques, est que les dirigeants ne disposent d’aucune vision ni de politique globale dans leur démarche.
Ralambomamy