Le PM délaissé par ses ministres
Le Premier ministre Jean Ravelonarivo multiplie ses déplacements régionaux depuis la remise en marche du processus pour la mise en œuvre du pacte de responsabilité et du mémorandum. La place du chef du gouvernement reste la principale monnaie d’échange pour la réussite de cette ultime tentative de réconciliation entre le pouvoir exécutif et législatif. Hery Rajonarimampianina lui-même n’a jamais nié la possibilité d’un remaniement. Par contre, le patron de Mahazoarivo a déjà émis sa position contre d’éventuels changements au sein du gouvernement. Pour avoir plus de bagages dans le processus de dénonciation, le Premier ministre a choisi la campagne de visibilité à travers les tournées régionales en profitant l’abondance des salons et festivals en cette période de vacances. La base de ses discours durant ces évènements reste la même : Il veut encore continuer à diriger le gouvernement.
Pourtant, le Premier ministre semble être le seul membre de l’exécutif à faire tout son possible pour faire bonne impression aux yeux de la population. Presque tous les membres du gouvernement se font discrets même durant des évènements très importants pour la population. Le ministre de l’Agriculture a snobé l’ouverture de la foire internationale sur l’économie rurale de Madagascar alors qu’il devrait assurer le vernissage de cet évènement. Les ministres et secrétaire d’Etat ouvrant dans le domaine de la sécurité se font très discrets ces derniers temps alors que toutes les crimes possibles s’abattent sur toute l’étendue du territoire national. Le ministre de la Santé n’a jamais eu le temps de descendre sur terrain pour encourager les victimes de la poliomyélite et de la peste. Le ministre des Sports se fait tout petit vu le piètre résultat aux jeux des îles de l’océan Indien, ainsi que le ridicule rétrécissement du nombre de la délégation qui va participer aux jeux africains. Le ministre de l’Energie et le ministre de l’Eau semblent inexistants face à la grève de la JIRAMA. La liste est longue mais ces quelques exemples suffisent de déduire que personne au sein du gouvernement ne veut se lever pour défendre la place du Premier ministre.
Dominique Val