Suite à la décision des enseignants-chercheurs de ne pas donner des cours que lorsque leurs revendications soient intégrées dans la loi de finances rectificative, les étudiants ont également décidé de se réunir en Assemblée générale et de prendre également une décision ce jour. Après presque deux mois de suspension des cours, les étudiants, surtout ceux venant des régions, sont à court d’argent et ne peuvent pourtant rentrer étant donné qu’il n’y a pas de calendrier bien défini pour ce qui est de la reprise des cours. Certains ont même déjà réitéré que la négociation entre Seces et les deux ministères concernés notamment celui de l’enseignement Supérieur et celui des Finances et du budget tendrait vers la reprise immédiate des cours. « Si la décision du Seces ne nous est pas favorable, nous continuerons la grève » a souligné les étudiants lors de leur dernière manifestation. Effectivement, la décision des enseignants-chercheurs est loin de toutes leurs attentes. Il faudrait attendre jusqu’au 15 septembre, date limite  donnée au gouvernement afin de satisfaire les revendications des enseignants- chercheurs, pour connaître si les étudiants sont contraints d’une année blanche ou non.

Après deux mois de grève et de suspension de cours, le gouvernement ne veut ou ne peut toujours pas résoudre le problème. Le président Rajaonarimampianina  préfère s’investir dans d’autres projets plus visibles permettant de soigner son image que de voir le fond du problème et d’en apporter une solution appropriée. Comme il a été toujours évoqué dans nos précédentes éditions, il est surtout question de compétence et de priorisation des projets. Mais comme il s’agit d’un gouvernement obstiné qui ne prend pas en compte les critiques, bien qu’elles soient constructives, les membres ne veulent rien entendre et préfèrent continuer dans le sens qui leur est bénéfique que de prendre en considération le besoin réel de la population.

Ralambomamy