Depuis le jour de notre soi-disant indépendance, le pays a connu des hauts et des bas, mais à l’heure actuelle, la situation de Madagascar est des plus catastrophiques. Plus les jours passent, plus le pays est en train de couler comme un vulgaire tas de roches jeté au milieu de l’océan Indien. La Grande île a été mouvementée par différentes crises successives depuis un quart de siècle durant lesquelles les soulèvements populaires ont toujours eu raison des dirigeants en place qui ne pensaient qu’à leurs intérêts particuliers. Ces crises sont la preuve que toutes les personnes qui accèdent au pouvoir en sont très vite aveuglés et ne savent plus apprendre des erreurs de leurs prédécesseurs. Ceci n’est pas un problème héréditaire mais plutôt une maladie des pays pauvres. Aujourd’hui, les dirigeants sont la honte de tout le pays, d’où l’identifiant l’île Rouge parce que rouge de honte. Résultat : Madagascar est le pays le plus pauvre de la planète Terre. Malgré les richesses enfouies sous notre sol mais aussi dans nos forêts, plus de 90% des 23 millions de malagasy vivent dans la pauvreté, dont 70% dans l’extrême pauvreté. Pour prouver que la vie n’est pas rose chez nous, ces statistiques sont en constante progression rapide.

Tous les jours, de nouveaux pauvres sont recensés. Il suffit de se balader dans les rues pour constater que le nombre de gargotiers, de marchands de fruits, de pistaches, de beignets augmentent de jour en jour. Tous ces emplois informels sont pourtant un signe flagrant de la pauvreté mais le régime actuel n’en a réellement rien à cirer. En effet, les tenants actuels du pouvoir n’ont aucune politique claire de l’emploi et encore moins une stratégie concrète de lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, beaucoup doivent encore s’endetter auprès de leurs connaissances ou auprès des banques et autres microcrédits pour acheter les fournitures scolaires de leurs enfants. Depuis maintenant plus d’une année et demie après l’investiture officielle du nouveau président de la République, le pays ne fait que régresser et le régime ne fait que se heurter à des revendications qui émanent de tous les côtés. Pour cause, le régime actuel n’a aucune base solide, ni auprès de la population ni au sein de l’Assemblée nationale, et est facilement ébranlable.

A l’heure actuelle, le pays est secoué par diverses manifestations qui peuvent dégénérer facilement compte tenu de l’incapacité des responsables étatiques pour y trouver des solutions concrètes. Que ce soit les enseignants-chercheurs, les employés de la Jirama, les étudiants de l’université, les dahalo dans le sud, les kidnappings des Karana, les Rova qui partent en fumée ou encore le mémorandum de stabilité, le régime actuel ne fait face qu’à des problèmes et les caisses vides de l’Etat n’arrangent en rien leur position. Les problèmes sont nombreux mais les dirigeants actuels semblent ne pas s’y intéresser d’assez près. En effet, ces derniers sont obnubilés par le pouvoir et encore le pouvoir. C’est principalement à cause de cet entêtement que le pays n’est pas prêt de se redresser et surtout de dire au revoir à la crise.

Au contraire, et surtout à cause des dernières élections communales et municipales super controversées, une nouvelle crise pointe déjà son nez et il n’est plus qu’une question de temps pour qu’une manifestation populaire géante apparaisse de nouveau à l’Avenue de l’Indépendance. La majorité de la population est actuellement déjà mécontente et en a déjà marre du comportement des dirigeants cravatés en bleu. Pour cause, les priorités ne sont pas les mêmes et l’intérêt supérieur de la nation et de la population sont tout simplement laissés pour compte. Toutes les 24 heures, la situation à Madagascar est de pire en pire et les dirigeants ne font rien pour améliorer le quotidien des 23 millions de malagasy. Depuis le mois de janvier 2014, la Grande île va de mal en pis, le nouveau président de la République est plus devenu un poids qu’un espoir pour la Nation.

Laza Marovola